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Le vice-président du Sénat accuse la BCE d'affamer les peuples

Le vice-président socialiste du Sénat français, Didier Guillaume, a vivement critiqué vendredi le refus de la Banque centrale européenne d'agir immédiatement sur les marchés pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, accusant l'institution

Le vice-président socialiste du Sénat français, Didier Guillaume, a vivement critiqué vendredi le refus de la Banque centrale européenne d'agir immédiatement sur les marchés pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, accusant l'institution - -

PARIS (Reuters) - Le vice-président socialiste du Sénat français, Didier Guillaume, a vivement critiqué vendredi le refus de la Banque centrale...

PARIS (Reuters) - Le vice-président socialiste du Sénat français, Didier Guillaume, a vivement critiqué vendredi le refus de la Banque centrale européenne (BCE) d'agir immédiatement sur les marchés pour venir en aide aux pays de la zone euro en difficulté, contredisant ainsi François Hollande et le gouvernement.

Le président et le ministre français de l'Economie ont salué jeudi les déclarations de Mario Draghi, qui a annoncé un nouveau programme de rachat d'obligations italiennes et espagnoles conditionné par un recours simultané aux fonds européens de secours par Madrid et Rome, qui s'y refusent pour l'instant.

Prié sur Europe 1 de dire s'il était "déçu", Didier Guillaume a répondu : "Oui, et je comprends l'Italie et l'Espagne de ne pas aller dans cette direction".

"La BCE, la Banque centrale européenne, ne peut pas continuer à affamer les peuples, à tirer sur les Etats en difficulté", a-t-il ajouté en estimant que les réticences de l'Allemagne et de la Bundesbank expliquaient cette position.

"Bien sûr que la Bundesbank ne veut pas intervenir, disant 'il faut d'abord faire des efforts'. Mais à force de faire des efforts, ces pays seront à la corde, ils ne pourront plus rien faire et c'est la raison pour laquelle il est indispensable que la BCE puisse intervenir directement", a dit Didier Guillaume.

Le recours au Fonds européen de stabilité financière (FESF) est selon lui une chimère. "Ça ne marchera pas, on le sait très bien. Il faut dire aux Allemands très clairement et à la Bundesbank : 'lâchez du lest, il faut que la BCE intervienne directement sur les marchés'"

L'absence de mesures immédiates, le caractère conditionnel des décisions prises ce jeudi ainsi que les réserves émises par Jens Weidmann, le président de la banque centrale allemande, ont largement déçu les investisseurs et les Bourses ont dévissé.

Yves Clarisse