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Politique

Le PS uni contre la demande d'annulation de l'élection d'Huchon

Les dirigeants socialistes font bloc face à la demande d'annulation de l'élection de Jean-Paul Huchon (photo) à la tête de la région Ile-de-France en mars dernier, actuellement examinée par le Conseil d'Etat. /Photo prise le 14 mars 2010/REUTERS/Thomas Sa

Les dirigeants socialistes font bloc face à la demande d'annulation de l'élection de Jean-Paul Huchon (photo) à la tête de la région Ile-de-France en mars dernier, actuellement examinée par le Conseil d'Etat. /Photo prise le 14 mars 2010/REUTERS/Thomas Sa - -

PARIS (Reuters) - Les dirigeants socialistes font bloc face à la demande d'annulation de l'élection de Jean-Paul Huchon à la tête de la région...

PARIS (Reuters) - Les dirigeants socialistes font bloc face à la demande d'annulation de l'élection de Jean-Paul Huchon à la tête de la région Ile-de-France en mars dernier, actuellement examinée par le Conseil d'Etat.

Le rapporteur public a recommandé vendredi au Conseil d'Etat d'annuler cette élection car Jean-Paul Huchon a, selon lui, bénéficié pendant la campagne électorale d'avantages en nature d'une personne morale, le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif).

Le Conseil d'Etat, saisi par un militant UMP qui dénonçait une campagne de communication du Stif menée six mois avant l'élection, a mis sa décision en délibéré sous quinzaine.

"Je ne comprends pas bien. Jean-Paul Huchon a été élu avec 57% des voix", a déclaré mardi Martine Aubry, premier secrétaire du PS. Cette campagne du Stif a lieu chaque année et, si le Conseil d'Etat veut être plus sévère qu'avant, il faut qu'il prévienne, a-t-elle ajouté sur France Inter.

Si l'élection de Jean-Paul Huchon était invalidée, un nouveau président serait désigné par les conseillers régionaux.

Pour le maire de Paris, Bertrand Delanoë, "le recours de l'UMP devant le Conseil d'Etat (...) constitue un scandaleux déni de démocratie". L'UMP "refuse de reconnaître le vote des Franciliens", poursuit-il dans un communiqué.

Le militant UMP à l'origine du recours estime que la campagne de communication, qui vante l'action de la région en matière de transports en commun, constitue une entorse au code électoral qui interdit toute "campagne de promotion publicitaire des réalisations ou de la gestion d'une collectivité", "à compter du premier jour du sixième mois précédant l'élection".

La région s'est défendue de toute publicité déguisée, affirmant que cette campagne était justifiée par la Semaine de la mobilité organisée chaque année à la même date.

Dans un communiqué, la fédération PS des Hauts-de-Seine dit qu'elle "trouve particulièrement abjecte cette nouvelle manoeuvre de l'UMP incapable de reconnaître et d'accepter la cuisante défaite que les électeurs lui ont infligée".

Jean-Louis Bianco, président du Conseil général des Alpes-de-Haute-Provence, estime que "s'il y a illégalité dans le financement de la campagne des socialistes d'Ile-de-France, c'est toute l'élection qui devrait être invalidée".

"Peut-être faudrait-il aussi annuler l'élection de Valérie Pécresse et celle de sa liste UMP qui ont bénéficié de la communication gouvernementale, notamment sur le Grand Paris, pendant toute la campagne", s'interroge-t-il dans un communiqué.

Valérie Pécresse, présidente du groupe Majorité présidentielle au conseil régional d'Ile-de-France, "regrette l'agitation" du PS et, dans un communiqué, demande à ses responsables "de respecter la justice de notre pays".

Jean-Baptiste Vey, édité par Patrick Vignal et Gilles Trequesser