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Politique

Le PS répond au "déchaînement" de la droite sur la primaire

Le Parti socialiste dénonce le "déchaînement" de la droite contre la tenue de sa primaire en vue de l'élection présidentielle. Plusieurs responsables de l'UMP ont critiqué l'organisation de ce scrutin prévu les 9 et 16 octobre, mettant en garde contre la

Le Parti socialiste dénonce le "déchaînement" de la droite contre la tenue de sa primaire en vue de l'élection présidentielle. Plusieurs responsables de l'UMP ont critiqué l'organisation de ce scrutin prévu les 9 et 16 octobre, mettant en garde contre la - -

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste a dénoncé lundi le "déchaînement" de la droite contre la tenue de sa primaire en vue de l'élection...

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste a dénoncé lundi le "déchaînement" de la droite contre la tenue de sa primaire en vue de l'élection présidentielle, "rampe de lancement d'une dynamique" enclenchée jusqu'en mai 2012.

Des responsables de l'UMP, dont son secrétaire général, Jean-François Copé, ont critiqué l'organisation du scrutin prévu les 9 et 16 octobre, mettant en garde contre la constitution de "fichiers politiques".

En visite en Isère lundi, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a demandé des éclaircissements.

"La consultation, la primaire qui va avoir lieu est légale", a-t-il déclaré. "Je demande au Parti socialiste de proposer des garanties afin que le secret de l'opinion des gens puisse être préservé (...) Souvenons-nous que le vote, c'est secret."

Des critiques reçues avec ironie au PS.

"Pendant que la France va si mal, que fait l'Elysée, que fait le gouvernement, que fait l'UMP ? Ils s'occupent des primaires socialistes", a déclaré David Assouline, porte-parole adjoint du PS, lors d'une conférence de presse.

Pour le responsable socialiste, ce "déchaînement" traduit les craintes des élus de droite "qui savent très bien que ce sera le premier acte, la rampe de lancement d'une dynamique qui ne s'arrêtera pas jusqu'au 6 mai", date du premier tour.

Cette primaire "sera le moment où les citoyens diront qu'ils veulent le changement", a-t-il ajouté.

Le scrutin est ouvert à tous les sympathisants de gauche moyennant le versement d'un euro et la signature d'une charte.

Selon les explications du PS, les présidents des bureaux de vote recevront sous scellés les listes d'émargement, qu'ils scelleront à nouveau à la fin du vote pour les envoyer au comité départemental d'organisation de la primaire, qui les conservera et les renverra aux présidents en cas de deuxième tour.

Une fois les résultats annoncés par la Haute autorité de la primaire, les listes seront détruites devant huissier par incinération.

"Ce sera très rapide, dans la semaine qui suit le vote", a assuré David Assouline.

"CERTAINS TRAÎNENT LES PIEDS"

"Nous n'avons pas de leçon ou de justification à donner à un acte démocratique majeur", a dit le porte-parole, dénonçant au passage un gouvernement "qui a augmenté le nombre de fichiers de façon drastique".

La Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) a donné un mois au PS pour détruire les listes.

Selon les prévisions, entre 400.000 et quatre millions de personnes pourraient participer à la primaire qui départagera, parmi les prétendants appelés à faire acte de candidature entre le 28 juin et le 13 juillet, celui ou celle qui défendra les couleurs du PS dans la course à l'Elysée.

Le parti, qui lance cette semaine une nouvelle campagne de communication autour du slogan "Donnez un nom au changement", dit se heurter à des difficultés pour organiser le vote en raison de la mauvaise volonté d'élus de droite.

"Un certain nombre de départements, de villes traînent les pieds, et ce sont les mots les plus doux que je peux utiliser", a dénoncé David Assouline.

Selon lui, environ 9.500 bureaux de vote, sur 10.000 prévus, sont d'ores et déjà constitués et des difficultés demeurent dans 19 départements n'ayant, par exemple, pas fourni la totalité de leurs fichiers numériques. Le PS cite notamment la Haute-Marne, les Ardennes et l'Aube.

Le parti regrette aussi le refus de la ville de Bordeaux de prêter les salles communales situées dans des écoles et il montre du doigt des municipalités telles qu'Issy-les-Moulineaux, Neuilly-sur-Seine, Orléans et Nancy, "qui propose des salles au prix dissuasif de 1.000 euros".

Une enveloppe de 1,5 million d'euros a été prévue pour la primaire, un montant appelé à évoluer en fonction des difficultés d'organisation, précise le PS.

Elizabeth Pineau, avec Patrick Vignal en Isère, édité par Gilles Trequesser