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Le ps fait bloc autour de la retraite à 60 ans et de royal

Ségolène Royal (à droite) en compagnie de Martine Aubry fin août à La Rochelle. Les dirigeants du Parti socialiste ont appuyé vendredi le plaidoyer de la présidente de la région Poitou-Charentes pour maintenir le droit à la retraite à 60 ans si le PS revi

Ségolène Royal (à droite) en compagnie de Martine Aubry fin août à La Rochelle. Les dirigeants du Parti socialiste ont appuyé vendredi le plaidoyer de la présidente de la région Poitou-Charentes pour maintenir le droit à la retraite à 60 ans si le PS revi - -

par Laure Bretton PARIS (Reuters) - Les dirigeants du Parti socialiste ont appuyé vendredi le plaidoyer de Ségolène Royal pour maintenir le droit à...

par Laure Bretton

PARIS (Reuters) - Les dirigeants du Parti socialiste ont appuyé vendredi le plaidoyer de Ségolène Royal pour maintenir le droit à la retraite à 60 ans si le PS revient aux affaires en 2012, affichant leur unité sur ce dossier.

Dans une répartition des rôles assez inédite entre les deux anciennes rivales, la candidate à l'Elysée en 2007 a défendu à la place de la première secrétaire du parti Martine Aubry le contre-projet de réforme des retraites du PS sur France 2 jeudi soir, après l'intervention du Premier ministre François Fillon.

Ségolène Royal, qui a adopté un ton dur contre la droite depuis la rentrée, a prôné un combat "même le dos au mur" contre la réforme du gouvernement, accusant la droite d'être devenue le "camp des menteurs et des irresponsables".

La présidente de Poitou-Charentes a pris "solennellement" l'engagement que les socialistes reviendraient sur le passage à 62 ans de l'âge légal de départ à la retraite, qui a été adopté vendredi soir par l'Assemblée nationale.

Cette prise de position a été attaquée par la majorité, qui accuse le PS au mieux d'ambiguïté, au pire de mensonge.

Avec Ségolène Royal, "c'est le grand retour de Bécassine" qui mêle "approximation, démagogie et ambiguïté", a dit dans un communiqué le député UMP Richard Mallié.

Marisol Touraine, qui a rédigé le projet du PS sur les réformes, a estimé qu'elle avait défendu la ligne du parti.

"Ségolène Royal n'a rien inventé. Partir à 60 ans, pour nous, doit être une liberté, pas une obligation", explique la député sur le site internet du Journal du Dimanche.

"La droite cherche à faire croire que notre projet c'est le départ à 60 ans pour tout le monde avec une retraite pleine. C'est faux", dit l'ancien ministre de l'Economie Michel Sapin.

LE PS "EN SÉRÉO"

Après la forte mobilisation contre la réforme de mardi et alors que, selon les sondages, les Français souhaitent que le gouvernement recule sur ce point, "la majorité en est réduite à faire des opérations de diversion", analyse de son côté le numéro deux du PS, Harlem Désir.

Jeudi soir, preuve médiatique supplémentaire de l'entente cordiale qui règne désormais entre Ségolène Royal et Martine Aubry, ce proche de la première secrétaire était sur le plateau de "A vous de juger" pour écouter la présidente de Poitou-Charentes, aux côtés du porte-parole du PS, Benoît Hamon.

"Elle a présenté avec beaucoup de conviction, de force et de pédagogie le projet du PS" sur les retraites, qui prévoit de taxer le capital pour financer le système, a-t-il déclaré.

"Je préfère que Ségolène Royal s'exprime mandatée par le Parti socialiste et pas en marge", ajoute moins consensuellement un secrétaire national, qui n'a pas oublié les prises de position iconoclastes de l'ancienne candidate présidentielle.

Pour un autre responsable du PS, "la grande victoire de Martine Aubry, c'est d'avoir démontré qu'il n'y avait pas de solution par l'extérieur au PS" et le parti est parvenu à imposer une obligation de jeu collectif" à Ségolène Royal.

Les entourages des deux dirigeantes ont largement fait savoir qu'elles avaient préparé l'émission ensemble mercredi.

C'est le "PS en stéréo", se réjouissent les proches de Ségolène Royal. Plutôt le signe que "Martine Aubry se sent bien plus sûre d'elle que ne l'écrivent certains observateurs pour laisser parler Ségolène Royal à sa place", corrige Claude Bartolone, membre de la direction du PS.

Edité par Yves Clarisse