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Le ps doit encore convaincre les français, dit martine aubry

Son premier secrétaire, Martine Aubry, a prévenu que le Parti socialiste devait s'atteler à convaincre les Français d'ici l'élection présidentielle de 2012, qui n'est pas jouée d'avance. /Photo prise le 22 septembre 2010/REUTERS/Ulrich Chofflet

Son premier secrétaire, Martine Aubry, a prévenu que le Parti socialiste devait s'atteler à convaincre les Français d'ici l'élection présidentielle de 2012, qui n'est pas jouée d'avance. /Photo prise le 22 septembre 2010/REUTERS/Ulrich Chofflet - -

SOUSTONS, Landes (Reuters) - Le Parti socialiste doit s'atteler à convaincre les Français d'ici l'élection présidentielle de 2012, qui n'est pas...

SOUSTONS, Landes (Reuters) - Le Parti socialiste doit s'atteler à convaincre les Français d'ici l'élection présidentielle de 2012, qui n'est pas jouée d'avance, a prévenu samedi son premier secrétaire, Martine Aubry.

Selon plusieurs sondages récents, le PS serait en mesure de reprendre l'Elysée à Nicolas Sarkozy en 2012 si son candidat, dont le nom doit émerger de primaires prévues l'année prochaine, se nomme Martine Aubry ou Dominique Strauss-Kahn.

Mais à Soustons (Landes), où elle s'est exprimée devant 1.500 militants réunis pour la fête de la Rose, Martine Aubry a rappelé: "L'élection présidentielle n'est pas gagnée."

"On a encore du travail, nous avons à montrer la cohérence de notre projet", a-t-elle lancé pour mettre un terme aux remous provoqués vendredi par le député Claude Bartolone, qui a évoqué un accord négocié en vue du scrutin entre Martine Aubry et le directeur général du Fonds monétaire international.

Dès son arrivée à la mi-journée dans cette localité proche de Latche, où l'ancien président François Mitterrand venait en villégiature, la maire de Lille a tenu à faire une mise au point.

"J'ai toujours dit qu'il n'y aurait pas de difficultés entre Dominique (Strauss-Kahn) et moi. D'ailleurs, Ségolène (Royal) a proposé aussi de discuter avec nous et je trouve que c'est une bonne idée", a-t-elle dit à la presse.

"Ceci dit, il y aura des primaires exemplaires, transparentes et il y aura beaucoup de candidats", a-t-elle ajouté.

Dénonçant une nouvelle fois la politique de Nicolas Sarkozy sur les plans économique, fiscal, social ainsi que dans le domaine de la sécurité et des droits de l'homme, elle a estimé que les Français attendaient du PS qu'il se batte et les aide à ne pas se laisser gagner par "la résignation".

"On veut changer le modèle de développement dans lequel on est", a-t-elle dit, ajoutant que les socialistes qui "aiment la solidarité et la fraternité" allaient continuer à proposer "une autre France".

"La France, ce n'est pas celle de l'exclusion quand on est différent", a-t-elle affirmé, évoquant les expulsions de Roms.

Deux jours après avoir réuni tous ses fidèles à ses côtés pour manifester contre la réforme des retraites à Paris, elle a insisté sur le bien fondé de la présence des militants et cadres du PS dans les cortèges pour "combattre" avec "toute la gauche".

Rappelant que le PS est d'abord un "parti de gouvernement", elle a ainsi appelé à se mobiliser les 2 et 12 octobre, dates choisies par les organisations syndicales pour poursuivre le mouvement de protestation.

"La victoire sera au bout, pas pour nous mais pour les Français", a-t-elle conclu.

Claude Canellas, édité par Grégory Blachier