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Le PS dénonce l'idée d'un examen d'entrée en 6e

Le Parti socialiste dénonce l'idée de restaurer un examen d'entrée au collège à la fin de l'école primaire, avancée par le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé. /Photo d'archives/REUTERS/Jean-Paul Pélissier

Le Parti socialiste dénonce l'idée de restaurer un examen d'entrée au collège à la fin de l'école primaire, avancée par le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé. /Photo d'archives/REUTERS/Jean-Paul Pélissier - -

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste a dénoncé mardi l'idée de restaurer un examen d'entrée au collège à la fin de l'école primaire, avancée par...

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste a dénoncé mardi l'idée de restaurer un examen d'entrée au collège à la fin de l'école primaire, avancée par le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Jean-François Copé.

Après avoir annoncé des propositions sur le collège l'an dernier, Jean-François Copé doit présenter ses propositions sur l'école primaire mardi soir lors d'une réunion de son club Génération France.

Il suggère le retour à une forme de certificat d'études, supprimé en 1989, pour évaluer les connaissances des élèves et, partant, lutter contre l'échec scolaire.

"L'objectif est de ne pas envoyer au collège un seul enfant qui ne maîtrise pas les fondamentaux" que sont la lecture, l'écriture et le calcul, a-t-il dit mardi sur France 2.

Pour le PS, Jean-François Copé "a tout faux".

"L'école française souffre déjà de sa tendance à organiser un tri scolaire et social dès le plus jeune âge", déplore Bruno Julliard, secrétaire national chargé de l'Education au PS.

"Conséquence de cette compétition généralisée, les élèves de notre pays sont parmi les plus stressés et, lorsqu'ils sont en difficulté, les plus en souffrance. Le retour d'un archaïque certificat d'étude, couperet de la scolarité primaire ne peut qu'aggraver cette situation. Les mieux à même d'évaluer les élèves et leurs difficulté sont leurs enseignants", ajoute-t-il.

Selon Jean-François Copé, "le but n'est pas d'exclure qui que ce soit mais que 100% des enfants réussissent cet examen".

Cet examen de passage ne serait "ni un baccalauréat ni un certificat d'études" datant de l'époque où la majorité des enfants sortaient du système scolaire à la fin du primaire.

Créer un nouvel examen en fin de CM2 "engendrerait une réorganisation de l'ensemble du primaire pour parvenir à cet objectif", a-t-il estimé.

Jean-François Copé veut, entre autres, instaurer une évaluation mutuelle des directeurs d'écoles et des enseignants, laisser plus de liberté aux équipes dans l'organisation des programmes et allonger l'année scolaire avec un programme de zonage pour les vacances d'été.

Laure Bretton, édité par Yves Clarisse