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Le PS demande une enquête sans entraves sur Karachi

Le Parti socialiste demande lundi que la justice puisse travailler sans entraves dans l'affaire de l'attentat de Karachi et souhaite une relance de la mission d'information parlementaire pour auditionner plusieurs personnalités de la majorité. /Photo d'ar

Le Parti socialiste demande lundi que la justice puisse travailler sans entraves dans l'affaire de l'attentat de Karachi et souhaite une relance de la mission d'information parlementaire pour auditionner plusieurs personnalités de la majorité. /Photo d'ar - -

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste demande lundi que la justice puisse travailler sans entraves dans l'affaire de l'attentat de Karachi et...

PARIS (Reuters) - Le Parti socialiste demande lundi que la justice puisse travailler sans entraves dans l'affaire de l'attentat de Karachi et souhaite une relance de la mission d'information parlementaire pour auditionner plusieurs personnalités de la majorité.

Des enquêtes ont mis au jour un soupçon de corruption sur la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, en marge d'une vente de sous-marins au Pakistan. Les paiements ayant été interrompus, un lien est soupçonné avec un attentat qui a fait 15 morts dont 11 Français en 2002.

Le député socialiste Arnaud Montebourg a déclaré sur France Info que les deux juges d'instruction qui travaillent sur l'affaire ne devaient pas être entravés.

"Tous les obstacles ont été dressés par le pouvoir exécutif pour faire échouer les investigations et la manifestation de la vérité. Il n'y a aucune raison que ceux qui sont proches du pouvoir puissent échapper à la justice", a-t-il dit.

Il fait notamment allusion à l'appel du parquet de Paris, qui menace de provoquer l'interruption de la procédure conduite sur la corruption présumée par le juge Renaud Van Ruymbeke. La cour d'appel doit trancher.

Le député PS plaide aussi pour que tous les documents classés soient remis aux juges. Il y a eu jusqu'ici des déclassifications, mais certaines parties des documents livrés sont demeurées secrètes et les familles des victimes pensent que d'autres documents ont été conservés par le pouvoir.

"Il faut mettre fin à l'abus du secret-défense, nous avons besoin d'un secret pour protéger notre défense nationale, pas besoin de secret pour protéger la corruption éventuelle de représentants, de dirigeants politiques", a dit Arnaud Montebourg.

Le député socialiste de la Manche, Bernard Cazeneuve, a par ailleurs déclaré sur Europe 1 souhaiter une nouvelle mission d'information parlementaire, après celle qui a remis ses conclusions l'été dernier.

"Des éléments nouveaux sont intervenus, je le souhaite pour aider à l'avènement de la vérité", a-t-il dit.

La première fois, de nombreuses personnalités de droite comme Dominique de Villepin n'ont pu être auditionnées, ainsi que des personnalités du renseignement, comme le général Philippe Rondot.

Le juge Marc Trévidic, qui enquête sur l'attentat, s'est vu refuser par l'Assemblée la remise de certains documents liés à la première mission d'information. Le bureau de l'Assemblée doit à nouveau statuer sur sa demande le 15 décembre.

Thierry Lévêque, édité par Pierre Sérisier