BFMTV
Politique

Le PS confronté au casse-tête Guérini à Marseille

Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône et patron de la fédération socialiste locale, est convoqué devant un juge la semaine prochaine et en vue d'une possible mise en examen qui pourrait envenimer la campagne de la primaire s

Jean-Noël Guérini, président du Conseil général des Bouches-du-Rhône et patron de la fédération socialiste locale, est convoqué devant un juge la semaine prochaine et en vue d'une possible mise en examen qui pourrait envenimer la campagne de la primaire s - -

MARSEILLE (Reuters) - En pleine campagne pour la désignation de son candidat à l'élection présidentielle de 2012, le Parti socialiste français...

MARSEILLE (Reuters) - En pleine campagne pour la désignation de son candidat à l'élection présidentielle de 2012, le Parti socialiste français risque d'avoir à faire face à un grave problème judiciaire avec la mise en examen attendue de Jean-Noël Guérini.

Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône et patron de la fédération locale, l'une des plus puissantes de France, a dit mardi qu'il excluait de quitter ses postes malgré une convocation le 8 septembre par un juge en vue d'une possible mise en examen pour "association de malfaiteurs" notamment.

Il se place donc par avance en opposition au Premier secrétaire par intérim Harlem Désir.

"Si Jean-Noël Guérini était mis en cause (...) pour des faits de la gravité de ceux qui sont évoqués - on parle d'association de malfaiteurs - je lui demanderais immédiatement de se mettre en retrait de sa fonction de président du conseil général, de ses responsabilités au sein du Parti socialiste, et de se consacrer à sa défense", a dit ce dernier sur LCI lundi.

Jean-Noël Guérini a répondu très vivement à Harlem Désir sur son blog en lui rappelant qu'il avait été lui-même condamné le 12 décembre 1998 à 18 mois de prison avec sursis et 30.000 francs d'amende pour recel d'abus de biens sociaux, juste avant d'être élu au Parlement européen au printemps 1999.

"Faut-il lui rappeler ce qu'est la présomption d'innocence et lui indiquer qu'une mise en examen n'est pas une condamnation ? Pourquoi exiger de moi une démission qui n'a jamais été réclamée à bien d'autres élus, socialistes ou non ? Je n'accepterai pas d'être un bouc émissaire", écrit-il.

Ce dossier est susceptible de semer la discorde entre les candidats à la primaire socialiste, Jean-Noël Guérini étant présenté comme proche de Martine Aubry, dont il aurait appuyé l'arrivée à la tête du parti en 2008.

Après une enquête interne, des mesures ont été prises pour encadrer les pratiques du PS local, et notamment le nombre jugé suspects de militants déclarés, mais Jean-Noël Guérini n'a pas été poussé au départ comme le demandaient certains, notamment Arnaud Montebourg, autre candidat à la primaire socialiste.

L'élu pourrait faire l'objet de poursuites pour des faits de trafic d'influence, prise illégale d'intérêt et association de malfaiteurs, dans une enquête qui porte sur des marchés publics de traitement des ordures où une collusion frauduleuse avec son frère entrepreneur, Alexandre, est soupçonnée.

Alexandre Guérini a quitté le 17 mai la maison d'arrêt où il passé plus de cinq mois dans le cadre de cette enquête et il reste mis en examen.

Jean-François Rosnoblet, Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse

REUTERS