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Le PS confiant dans un soutien européen à la croissance

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PARIS (Reuters) - Les socialistes s'attendent à obtenir l'appui de nombreux pays à leur revendication d'une renégociation du traité européen sur...

PARIS (Reuters) - Les socialistes s'attendent à obtenir l'appui de nombreux pays à leur revendication d'une renégociation du traité européen sur la discipline budgétaire pour y inclure un volet croissance, dit Jérôme Cahuzac, chargé du budget auprès de François Hollande.

Le candidat socialiste à l'élection présidentielle a placé en tête de ses priorités européennes la renégociation de ce traité signé en mars par 25 des 27 pays de l'Union européenne.

Dans un entretien à Reuters, Jérôme Cahuzac, également président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, a cité un soutien probable de l'Espagne, de l'Italie, de l'Autriche et des Pays-Bas et estimé que l'Allemagne - a priori hostile à cette initiative - aurait tout intérêt à ce que cette thématique soit renforcée au plan institutionnel.

"Les Allemands ne sont pas seuls à présider aux destinées de l'Europe", a-t-il dit.

"Et j'ai cru comprendre que l'idée d'une relance de la croissance en Europe rencontrerait l'adhésion de pays qui, jusqu'alors, n'évoquaient pas ce sujet: l'Espagne, l'Italie, l'Autriche et des Pays-Bas. Je ne vois pas comment les Allemands pourraient seuls s'opposer à cela parce que ce serait aussi l'intérêt de l'Allemagne que cette relance intervienne."

Ce soutien pourrait se traduire concrètement par le financement de projets d'infrastructures dans les transports, l'énergie ou l'économie numérique au moyen d'obligations supranationales éventuellement gagées sur le produit d'une taxe sur les transactions financières, a-t-il ajouté.

Une vingtaine de pays signataires sont toutefois dirigés par des conservateurs qui, s'ils ne sont pas opposés à l'adoption d'un texte séparé sur la croissance, n'entendent pas renégocier le traité, qui a déjà été ratifié par la Grèce et le Portugal.

Jérôme Cahuzac a également indiqué que François Hollande n'envisageait pas de remettre en cause les statuts de la Banque centrale européenne (BCE), tout en considérant qu'un euro surévalué par rapport au dollar pénalisait les Européens.

La monnaie unique affiche une progression proche de 1,5% face au billet vert depuis le 1er janvier.

Le président Nicolas Sarkozy, candidat à un second mandat, a souhaité mardi étendre le rôle de la BCE au soutien de la croissance tout en assurant que cela ne nécessitait pas un changement des traités actuels.

Matthias Blamont et Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse