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Politique

Le projet de loi asile et immigration voté à l'Assemblée

Le projet de loi asile et immigration a été adopté en première lecture ce dimanche soir à l'Assemblée nationale au terme d'une semaine entière de débats enflammés.

L'Assemblée nationale a adopté ce dimanche soir en première lecture le projet de loi "asile-immigration" par 228 voix contre 139 et 24 abstentions, au terme d'une semaine entière de débats enflammés et l'examen d'un millier d'amendements.

Après 61 heures de débats dans l'hémicycle, le texte a été voté vers 23 heures par la majorité LREM-MoDem et le groupe UDI-Agir-Indépendants. Les Républicains et toute la gauche -socialistes, communistes et "Insoumis"- ont voté contre, tout comme les députés FN, lors de ce scrutin organisé avec une délégation de vote.

Un député LaREM qui a voté contre quitte le groupe

Au sein du groupe LREM, l'ex-socialiste Jean-Michel Clément a été le seul à finalement voter contre et il a aussitôt annoncé son départ du groupe.

"Afin d'éviter que mon vote nourrisse quelques interprétations ambiguës ou farfelues, d'où qu'elles viennent, j'ai décidé de me mettre en congé du groupe parlementaire La République en Marche à compter de ce jour", a-t-il déclaré, anticipant ainsi sa probable exclusion par le président du groupe à l'Assemblée nationale, Richard Ferrand.

Quatorze autres LREM ont cependant exprimé leur désaccord avec le texte en s'abstenant. Une députée MoDem, Nadia Essayan, a également voté contre, et huit Modem se sont abstenus.

Allongement de la durée maximale de rétention

Défendu vigoureusement par le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, ce projet de loi "pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie" vise à réduire à six mois, recours compris, contre onze aujourd'hui, l'instruction de la demande d'asile. Objectif affiché: faciliter à la fois l'expulsion des déboutés et l'accueil des acceptés. 

La droite a dénoncé une "petite loi" d'une majorité "immigrationniste" alors qu'à l'inverse, la gauche et la frange contestataire de la majorité fustigeaient les deux mesures phare du texte: l'allongement de la durée maximale de rétention pour les immigrés en attente d'expulsion et la réduction du délai d'appel pour les déboutés.

C.H.A. avec AFP