BFMTV
Politique

Le procès de Jacques Chirac s'ouvre sans lui

BFMTV
PARIS (Reuters) - Le procès de Jacques Chirac pour détournement de fonds publics s'est ouvert lundi au tribunal correctionnel de Paris en l'absence...

PARIS (Reuters) - Le procès de Jacques Chirac pour détournement de fonds publics s'est ouvert lundi au tribunal correctionnel de Paris en l'absence du prévenu.

Ses avocats ont confirmé à l'ouverture de l'audience qu'ils souhaitaient représenter l'ancien président de la République à ce procès qui doit durer jusqu'au 23 septembre.

Ils ont transmis vendredi au tribunal un rapport médical privé concluant que Jacques Chirac n'est pas apte à comparaître

Le président du tribunal Dominique Pauthe a expliqué à l'audience qu'il statuerait plus tard sur la tenue éventuelle du procès en l'absence de l'ancien chef de l'Etat.

Agé de 78 ans, Jacques Chirac est poursuivi pour détournement de fonds publics à la mairie de Paris entre 1992 et 1995, la dernière d'une longue série d'affaires de corruption dans lesquelles plusieurs de ses proches ont été condamnés ces 15 dernières années.

Après 12 années d'immunité pénale à l'Elysée et quatre ans d'atermoiements judiciaires sur ce dossier d'emplois fictifs présumés, avec deux renvois pour raisons de procédure, c'est maintenant la santé du prévenu qui est avancée pour épargner la comparution à Jacques Chirac.

Après avoir affirmé aux médias toute la semaine que Jacques Chirac viendrait au procès, sa défense a transmis au tribunal le dossier médical de l'ancien chef d'Etat avec un rapport du professeur Olivier Lyon-Caen, chef du service de neurologie à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.

"M. Chirac est dans un état de vulnérabilité qui ne lui permet pas de répondre aux questions sur son passé", dit ce rapport.

Le tribunal n'est pas lié par cette expertise privée réalisée à la demande de la famille de Jacques Chirac. Il peut ordonner une contre-expertise médicale judiciaire, ce qui le contraindrait à un nouveau renvoi. Il peut aussi accepter directement l'absence de Jacques Chirac.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal