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Politique

Le procès de Jacques Chirac s'ouvre devant le tribunal de Paris

Le tribunal de Paris a ouvert lundi le procès de Jacques Chirac. L'ancien chef d'Etat, âgé de 78 ans, poursuivi pour "détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêt", a été dispensé d'assister à cette première journée. /Photo

Le tribunal de Paris a ouvert lundi le procès de Jacques Chirac. L'ancien chef d'Etat, âgé de 78 ans, poursuivi pour "détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêt", a été dispensé d'assister à cette première journée. /Photo - -

Le tribunal de Paris a ouvert ce lundi le procès de l'ancien président Jacques Chirac pour une première journée consacrée à d'ultimes tentatives procédurales de retarder cette audience qui serait historique.

L'ancien chef d'Etat, âgé de 78 ans, poursuivi pour "détournement de fonds publics, abus de confiance et prise illégale d'intérêt", a été dispensé d'assister à cette première journée et n'est donc pas présent au tribunal. Jacques Chirac, qui a bénéficié pendant ses deux mandats présidentiels de l'immunité dont jouit le chef de l'Etat, viendra mardi si le procès est maintenu. Il encourrait alors jusqu'à dix ans de prison et 150.000 euros d'amende dans ce dossier qui vise 28 emplois présumés fictifs à la mairie de Paris en 1992-1995.

L'avocat de son ex-directeur de cabinet, Me Jean-Yves Le Borgne, doit demander au tribunal de lancer une procédure visant à saisir le Conseil constitutionnel pour qu'il déclare non conformes aux droits fondamentaux les règles sur la prescription ayant permis ce procès. Si cette demande, appelée "question prioritaire de constitutionnalité", est acceptée, le procès sera retardé.
Le tribunal est cependant souverain pour le tenir s'il le souhaite, puisqu'il peut rejeter cette demande sans possibilité d'appel immédiat. Le président du tribunal Dominique Pauthe agit sous une forte pression, puisque le procureur de Paris Jean-Claude Marin, fait exceptionnel, est venu ce lundi à l'audience pour expliquer qu'il entend ne pas soutenir l'accusation.

Par ailleurs, la majorité comme l'opposition de gauche se montrent plutôt réticentes sur la tenue de ce procès, du fait de la santé fragile de Jacques Chirac et de l'ancienneté des faits, mais aussi parce que les deux camps conservent en commun de mauvais souvenirs des "affaires" de la Ville de Paris.
Neuf autres personnes, des proches de Jacques Chirac, dont François Debré, frère du président du Conseil constitutionnel que la défense veut saisir du dossier, doivent être jugées aussi dans ce procès.