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Le procès de George Tron est renvoyé à "une session ultérieure"

Georges Tron à la sortie du tribunal.

Georges Tron à la sortie du tribunal. - JACQUES DEMARTHON / AFP

Le président de la cour a annoncé ce vendredi soir que le procès de l'ancien secrétaire d'Etat Georges Tron, qui était jugé pour viols et agressions sexuelles, était renvoyé "à une session ultérieure".

La cour d'assises ordonne le renvoi du procès de Georges Tron "à une session ultérieure". L'ex-secrétaire d'Etat à la Fonction publique et maire en exercice de Draveil (Essonne) est accusé par deux ex-employées municipales de viols et agressions sexuelles avec la participation de son ex-adjointe à la Culture, Brigitte Gruel. Tous deux clament leur innocence.

Dupont-Moretti joue son va-tout

L'avocat de Georges Tron, maître Eric Dupond-Moretti, avait joué son va-tout en début d'après-midi, après le rejet par la cour d'une demande de renvoi de la défense: il avait révélé le contenu d'une conversation entre des avocats et le président de la cour d'assises, Régis de Jorna. A peine la cour rejette-t-elle cette demande que l'avocat tempête: "Je ne veux pas qu'on dise que la défense a demandé le renvoi parce que la défense a peur."

Selon cet avocat, la défense entendait par cette démarche "soulager" le président de la cour d'assises qui avait, d'après maître Eric Dupond-Moretti, déclaré à des avocats qu'il aurait préféré "que ce soit une femme qui préside". Avant de suspendre à nouveau l'audience, le président n'avait pas démenti ces propos mais affirmé qu'il s'agissait d'"une conversation privée à laquelle vous n'étiez pas présent Eric Dupond-Moretti". Après 2H30 de suspension d'audience, Eric Dupond-Moretti avait demandé au président de renoncer à assurer la poursuite des débats - ce qui équivaut à renvoyer le procès. Plus tôt, avant la conclusion de l'audience, Eric Dupont-Moretti avait ainsi lancé, appuyant sa demande de renvoi: "Ce procès n’est plus possible, c’est une question de sérénité". 

Une déclaration lue à toute allure 

Visiblement, il parvenait en ceci à un consensus avec les avocats des plaignants. La partie civile avait en effet déclaré: "Je crains que ce procès ne puisse pas continuer. Est-ce que cette audience est encore en vie? Nous avons le sentiment qu’elle pourra difficilement se tenir. Du côté de la défense de Georges Tron, on a multiplié les incidents, on a fait en sorte que cette audience ne soit plus qu’un cirque burlesque". 

Dans une décision lue à toute allure, le président de la cour, notamment mis en cause pour sa manière de mener les débats, a indiqué que le renvoi était dû à l'impossibilité que le procès se déroule dans les délais impartis. 

R.V. avec AFP et le service police/justice de BFMTV