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Politique

Le président français du PPE désavoue Sarkozy sur Schengen

Joseph Daul, président français du groupe Parti populaire européen, majoritaire au Parlement européen et auquel appartient l'UMP, a sévèrement critiqué mercredi la mise en cause des accords de Schengen par Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi après l'arri

Joseph Daul, président français du groupe Parti populaire européen, majoritaire au Parlement européen et auquel appartient l'UMP, a sévèrement critiqué mercredi la mise en cause des accords de Schengen par Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi après l'arri - -

STRASBOURG (Reuters) - L'UMP Joseph Daul, président du groupe PPE (Parti populaire européen) au Parlement européen, a sévèrement critiqué mercredi...

STRASBOURG (Reuters) - L'UMP Joseph Daul, président du groupe PPE (Parti populaire européen) au Parlement européen, a sévèrement critiqué mercredi la mise en cause des accords de Schengen par Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi.

Le président français et le chef du gouvernement italien ont demandé fin avril à la Commission européenne la possibilité de rétablir un contrôle temporaire aux frontières, en réaction à l'afflux d'immigrants illégaux venus d'Afrique du Nord.

"A la vague d'immigrés qui gagnent nos côtes dans des conditions précaires, qui meurent en mer, nos pays réagissent trop souvent par la division, les querelles, les fermetures de frontière voire la remise en cause d'un instrument de liberté de circulation aussi essentiel que Schengen", a réagi Joseph Daul devant le Parlement européen.

"Tout cela est-il digne de l'Europe, de ses valeurs, de ses principes, de ses idéaux ? Je ne le crois pas. Mon groupe, le PPE, ne le croit pas et je suis sûr qu'une majorité de collègues dans cet hémicycle ne le croit pas non plus", a-t-il ajouté sous les applaudissements de ses collègues.

Joseph Daul abonde ainsi dans le sens de la plupart des groupes politiques du Parlement, qui se sont prononcés mardi contre une réforme des règles de libre circulation dans l'espace Schengen que la Commission européenne se dit prête à envisager.

Or, l'accord du Parlement européen est indispensable pour toute réforme qui serait adoptée par les gouvernements.

Le chef du principal groupe politique du Parlement a jugé que la réponse humanitaire aux situations créées par les révolutions arabes ne suffisait pas.

"L'Europe a parié sur la stabilité et sur l'aide au développement en Méditerranée mais les peuples revendiquent, et c'est légitime, leur liberté politique et fuient leur pays faute de pouvoir espérer pour eux et pour leurs enfants un avenir viable et digne", a-t-il rappelé.

Gilbert Reilhac, édité par Yves Clarisse