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Le premier cas du Mediator signalé en 2008, selon Bachelot

L'ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot a assuré mercredi que tout avait été fait dans les temps pour retirer le Mediator du marché français une fois sa dangerosité constatée. /Photo prise le 17 novembre 2010/REUTERS/Charles Platiau

L'ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot a assuré mercredi que tout avait été fait dans les temps pour retirer le Mediator du marché français une fois sa dangerosité constatée. /Photo prise le 17 novembre 2010/REUTERS/Charles Platiau - -

PARIS (Reuters) - L'ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot a assuré mercredi que tout avait été fait dans les temps pour retirer le...

PARIS (Reuters) - L'ancienne ministre de la Santé Roselyne Bachelot a assuré mercredi que tout avait été fait dans les temps pour retirer le Mediator du marché français une fois sa dangerosité constatée.

Le médicament pour diabétiques en surpoids, qui était également prescrit comme coupe-faim, a été retiré en 2009. Selon la ministre, la première alerte a eu lieu fin 2008.

Des études accusent le Mediator d'avoir provoqué 500 décès en France depuis sa commercialisation en 1976.

Le nouveau ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a commandé un rapport à l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) qui doit être rendu le 15 janvier. Le Parti socialiste a obtenu la création d'une mission d'information parlementaire.

Selon Roselyne Bachelot, interrogée sur RTL, "le premier signalement (...) avec un cas" remonte "à la fin de 2008".

"Immédiatement, l'Afssaps est en alerte et va procéder à trois études (...) Les études au premier semestre 2009 vont permettre de détecter 40 cas liés au benfluorex", la substance active du Mediator, a-t-elle expliqué.

"La commission de pharmaco-vigilance se réunit et la commission d'autorisation de mise sur le marché prononce le retrait en novembre 2009 (...) La séquence pour ce qui concerne ce qui s'est passé durant ma fonction de ministre de la Santé est assez brève, de quelques mois", s'est-elle défendue.

"Les enquêtes et les analyses décideront" si cela a été assez rapide ou trop lent, a-t-elle fait valoir.

"Je veux que toute la lumière soit faite sur ce sujet pour les malades et leurs familles", a ajouté Roselyne Bachelot, qui a avancé plusieurs idées pour mieux détecter les problèmes liés à certains médicaments.

La ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale souhaite la mise en place de logiciels d'aide à la prescription chez les médecins et que les données consignées dans les fichiers de l'assurance-maladie ne soient plus détruites au bout de deux ans.

Elle a également estimé que la création du dossier médical personnalisé serait un "fantastique outil pour surveiller les risques d'emploi du médicament".

Laure Bretton, édité par Clément Guillou