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Le préfet du Rhône refuse de reloger des Roms

Familles de Roms dans une salle paroissiale lyonnaise. Quatre jours après avoir été condamné à reloger en urgence dix familles de Roms expulsées d'un campement de fortune le 28 mars dernier, le préfet du Rhône n'a toujours pas exécuté la décision de justi

Familles de Roms dans une salle paroissiale lyonnaise. Quatre jours après avoir été condamné à reloger en urgence dix familles de Roms expulsées d'un campement de fortune le 28 mars dernier, le préfet du Rhône n'a toujours pas exécuté la décision de justi - -

LYON (Reuters) - Quatre jours après avoir été condamné à reloger en urgence dix familles de Roms expulsées d'un campement de fortune, le préfet du...

LYON (Reuters) - Quatre jours après avoir été condamné à reloger en urgence dix familles de Roms expulsées d'un campement de fortune, le préfet du Rhône n'a toujours pas exécuté la décision de justice.

"Pour l'heure, je n'ai reçu aucun élément du préfet m'indiquant qu'il essayait de proposer un hébergement à ces personnes", a indiqué lundi soir Me Céline Amar, qui a plaidé pour ces familles le 3 avril devant la juridiction administrative.

Le 4 avril, le tribunal administratif avait donné raison aux familles en demandant au préfet de leur fournir un hébergement d'urgence dans les 4 jours.

Céline Amar considère donc que le préfet Jean-François Carenco préfère payer l'astreinte de 75 euros par jour par famille ordonnée par le tribunal plutôt que de proposer un hébergement à cette cinquantaine de personnes.

"Quand le plus haut représentant de l'Etat dans une région affiche ainsi son mépris pour les décisions de justice, on peut se demander si la France est encore un pays de droit", ont commenté dans un communiqué commun le Mrap et l'association "Enfant sans toit".

Ils dénoncent "la double violation de la loi par le préfet, une première fois en jetant à la rue des familles et en leur refusant un hébergement d'urgence, une seconde fois en ne respectant par le jugement qui lui ordonnait de leur trouver un hébergement adapté".

La préfecture du Rhône a indiqué lundi soir qu'elle "ne ferait aucune communication sur le sujet".

La cinquantaine de Roms a trouvé refuge dans une salle paroissiale de Villeurbanne.

Ce groupe avait été expulsé d'un campement sauvage installé à Villeurbanne à la demande du préfet le 28 mars dernier, avant de voir leurs cabanes détruites au bulldozer.

Ils avaient trouvé un hébergement temporaire dans une salle paroissiale de Gerland où le cardinal-archevêque de Lyon, Philippe Barbarin, était venu leur apporter son soutien.

Catherine Lagrange, édité par Yves Clarisse