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Le patron de PSA reçu à l'Elysée, pas de détail sur l'entretien

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PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a reçu le président du directoire de PSA Philippe Varin samedi matin à l'Elysée sur fond d'inquiétude sur...

PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a reçu le président du directoire de PSA Philippe Varin samedi matin à l'Elysée sur fond d'inquiétude sur l'avenir de l'usine d'Aulnay-sous-Bois mais aucun détail sur le contenu de la rencontre n'a filtré.

Le chef de l'Etat a annulé au dernier moment la visite d'un campus numérique au Kremlin-Bicêtre, dans le Val-de-Marne, afin de recevoir le PDG du constructeur automobile.

L'Elysée a indiqué qu'il n'y aurait aucune communication dans l'immédiat sur le contenu de l'entretien. PSA Peugeot Citroën a refusé lui aussi de faire un commentaire sur la rencontre.

"Ils se sont vus, les conclusions de leur entretien ne sont pas publiques", a simplement déclaré une porte-parole du constructeur.

Vendredi, le président-candidat avait déclaré qu'il allait "tout faire" pour sauver l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), dont les syndicats craignent la fermeture. Nicolas Sarkozy avait déjà reçu la veille une délégation de l'intersyndicale de l'usine qui s'était rassemblée devant son QG de campagne à Paris.

Le site PSA de Seine-Saint-Denis est considéré comme le plus menacé dans l'outil industriel français du groupe, qui a promis de régler d'ici deux ans le problème de ses surcapacités en Europe. La direction répète qu'Aulnay produira encore des C3 en 2014 mais refuse de s'engager au-delà et d'évoquer un nouveau modèle pour prendre la relève de la petite Citroën.

"Peu importe ce qui s'est dit (à l'Elysée), ce qui importe, c'est qu'à la table ronde tripartite la direction de Peugeot signe un accord s'engageant à maintenir tous les emplois au moins jusqu'à la fin 2016 et à attribuer un nouveau véhicule à l'usine d'Aulnay", a déclaré Jean-Pierre Mercier, représentant CGT à l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois.

La prochaine table ronde sur l'avenir de l'usine est prévue pour la fin juin, après l'élection présidentielle. Depuis l'été dernier, les syndicats redoutent que la direction du constructeur attende l'après-scrutin pour dévoiler un plan de fermeture à moyen terme du site qui emploie 3.500 personnes.

Yann Le Guernigou, avec Gilles Guillaume, édité par Chine Labbé