BFMTV
Politique

Le parquet demandera le renvoi du procès Chirac

Le parquet de Paris entend demander le renvoi du procès de l'ancien président Jacques Chirac devant le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris mardi de source judiciaire. /Photo prise le 11 janvier 2010/REUTERS/Charles Platiau

Le parquet de Paris entend demander le renvoi du procès de l'ancien président Jacques Chirac devant le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris mardi de source judiciaire. /Photo prise le 11 janvier 2010/REUTERS/Charles Platiau - -

PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris entend demander le renvoi du procès de l'ancien président Jacques Chirac devant le tribunal correctionnel de...

PARIS (Reuters) - Le parquet de Paris entend demander le renvoi du procès de l'ancien président Jacques Chirac devant le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Le procureur Jean-Claude Marin estime qu'il est mieux de juger l'affaire d'emplois fictifs pour laquelle l'ex-président est poursuivi à Paris avec un autre dossier similaire instruit à Nanterre, et où la procédure n'est pas encore achevée.

"Le parquet préfère qu'il soit organisé un seul procès et demandera un renvoi", a dit la source à des journalistes. Le tribunal correctionnel de Paris doit trancher le 1er octobre.

S'il refuse, le procès de la seule affaire de Paris se tiendra du 8 novembre au 8 décembre prochains. S'il estime que les deux dossiers peuvent être réunis, un autre créneau a été réservé en février 2011, mais le choix de cette date suppose que le dossier de Nanterre soit joint à Paris à ce moment, ce qui semble peu probable.

Après 12 ans d'immunité pénale due à sa fonction, Jacques Chirac, maire de Paris de 1977 à 1995, a été renvoyé en correctionnelle en octobre 2009 pour "détournement de fonds publics" pour 21 emplois présumés fictifs de "chargés de mission" au cabinet du maire de Paris de 1992 à 1995.

Il encourt dans ce dossier jusqu'à dix ans de prison, 150.000 euros d'amende et une inéligibilité automatique de dix ans mais le procureur a déjà requis un non-lieu à la fin de l'instruction et demandera sa relaxe au procès.

Un accord financier passé entre l'UMP et la Ville de Paris au début de ce mois a permis le retrait de constitution de partie civile de cette dernière, l'UMP remboursant les trois quarts de son préjudice financier, soit 1,7 million d'euros, 500.000 euros étant payés par jacques Chirac.

Dans la seconde affaire, il a été mis en examen pour "prise illégale d'intérêt" à Nanterre pour les emplois de sept personnes payées par la Ville de Paris mais travaillant comme cadres au RPR. Le procureur de Nanterre Philippe Courroye n'a pas pris ses réquisitions à ce jour sur un éventuel procès.

Thierry Lévêque, édité par Yves Clarisse