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Politique

Le Parlement va entériner le collectif budgétaire

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Les parlementaires doivent voter ce mardi le collectif budgétaire dans sa version finale. Le collectif budgétaire doit permettre la réduction du déficit public à 4,5% du PIB en 2012. L’opposition estime qu’il s’agit d’un « matraquage des classes moyennes ».

Députés et sénateurs doivent voter ce mardi le collectif budgétaire dans sa version finale. Lundi, ils s’étaient mis d’accord sur le texte final en commission paritaire. Destiné à permettre la réduction du déficit public à 4,5 % du PIB en 2012, ce collectif budgétaire prend la forme d'un tour de vis fiscal à 7,2 milliards d'euros. Il prévoit aussi un gel supplémentaire des dépenses à hauteur de 1,5 milliard avec un déficit budgétaire pour 2012 attendu à 81,1 milliards.
Au menu pour les particuliers : fin de la défiscalisation des heures supplémentaires, contribution exceptionnelle pour les Français les plus fortunés, modification de la fiscalité des successions et des donations.

« Ça impacte les classes moyennes »

Pour l’opposition, ces mesures sont un « matraquage » des classes moyennes. « C’est la fin de l’exonération des charges sociales et fiscales des heures supplémentaires. François Hollande avait fait croire que les employés des petites entreprises ne seraient pas impactés. Or, ils le seront, estime Hervé Mariton, député UMP de la Drôme. C’est une aggravation considérable de la fiscalité des successions, la franchise d’impôts va passer de 150 000 à 100 000 euros. Quand on parle de 100 000 euros il ne s’agit pas de succession considérable, ça impacte les classes moyennes. C’est sur toute la ligne un matraquage des classes moyennes ».

« Nous sommes inquiets »

Les nouvelles mesures inquiètent aussi l'association Familles de France. « Les classes moyennes sont en grande difficulté notamment cette année. Quasiment une famille sur deux ne peut pas partir en vacances, rappelle Thierry Vidor, directeur général de Famille de France. Les annonces par rapport au collectif budgétaire nous incitent à demander au gouvernement de prendre en compte le pouvoir d’achat des familles parce qu’on voit qu’avec la fin de la défiscalisation des heures supplémentaires devrait impacter de 9 à 10 millions de salariés essentiellement des familles moyennes qui perdront 400 à 500 euros de pouvoir d’achat par an. On attend de voir comment le gouvernement va aider les familles. Je rappelle qu’il n’y a pas eu d’augmentation des allocations familiales cette année donc oui nous sommes inquiets ».

« Justice et équilibre »

Christian Eckert, rapporteur général du budget à la Commission des Finances et député socialiste, défend ce collectif. « Non, il n’y a pas de matraquage des classes moyennes, il y a là des dispositions qui consistent à demander un effort, mais évidemment à ceux qui sont le plus favorisés, explique-t-il. Certains sont dans des situations favorables grâce au travail de tous. Il y a une contribution qui est demandée aux grandes entreprises, aux banques, aux compagnies pétrolières, il y a une taxation des dividendes qui sont versés aux actionnaires. Ce n’est que justice et qu’équilibre ».

La Rédaction, avec Jean-Jacques Héry