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Politique

Le Parlement adopte le texte sur les jurés populaires

Vue de l'hémicycle de l'Assemblée nationale où les députés ont adopté mercredi, deux jours après les sénateurs, le projet de loi qui introduit des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier

Vue de l'hémicycle de l'Assemblée nationale où les députés ont adopté mercredi, deux jours après les sénateurs, le projet de loi qui introduit des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier - -

Le Parlement français a définitivement adopté mercredi le projet de loi qui introduit des jurés populaires dans les tribunaux correctionnels et instaure un tribunal correctionnel pour les mineurs.

Après les sénateurs lundi, les députés ont entériné mercredi le texte mis au point par une commission mixte paritaire.

Les groupes UMP et du Nouveau centre (NC) ont voté pour. L'opposition a voté contre. Le groupe socialiste, qui estime que plusieurs dispositions sont contraires à la Constitution, a annoncé qu'il saisirait le Conseil constitutionnel.

"Ce texte marque une nouvelle étape dans la volonté du gouvernement de définir une justice pénale plus ouverte, plus proche et plus réactive", a assuré le ministre de la Justice, Michel Mercier.

Pour le député socialiste Dominique Raimbourg, en revanche, "c'est une réforme qui porte atteinte à l'égalité des citoyens devant la loi, qui porte atteinte à l'économie de l'ordonnance de 1945 (sur les mineurs), qui porte atteinte à la souveraineté populaire en matière d'assises, qui va rendre la justice plus lente, plus coûteuse, plus compliquée".

Le texte prévoit que deux "citoyens assesseurs", tirés au sort sur les listes électorales, siégeront avec les trois magistrats composant les tribunaux correctionnels.

Il instaure également un tribunal correctionnel pour mineurs pour les délinquants récidivistes de plus de 16 ans encourant une peine supérieure de trois ans.

A la demande de Michel Mercier, il a été décidé de réduire de 9 à 6 en première instance et de 12 à 9 en appel le nombre de jurés des cours d'assises afin de réduire le nombre de "correctionnalisations" et de permettre la tenue de davantage d'audiences.

Comme le demandait le ministre de la Justice, un amendement a été rejeté qui, présenté par des députés UMP membres de la Droite populaire et voté en commission des Lois, permettait aux victimes de faire appel en cas d'acquittement du prévenu par la cour d'assises.

Emile Picy, édité par Yves Clarisse

REUTERS