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Politique

Le pape invite les élus français à donner une âme aux lois

Le pape François, qui recevait samedi au Saint-Siège une délégation française de députés et de sénateurs, a appelé les parlementaires français à "insuffler un esprit" aux textes de loi et à ne pas se laisser influencer par "des modes et des idées du momen

Le pape François, qui recevait samedi au Saint-Siège une délégation française de députés et de sénateurs, a appelé les parlementaires français à "insuffler un esprit" aux textes de loi et à ne pas se laisser influencer par "des modes et des idées du momen - -

PARIS (Reuters) - Le pape François a appelé samedi les parlementaires français à "insuffler un esprit" aux textes de loi et à ne pas se laisser...

PARIS (Reuters) - Le pape François a appelé samedi les parlementaires français à "insuffler un esprit" aux textes de loi et à ne pas se laisser influencer par "des modes et des idées du moment", rapporte Radio-Vatican.

Le souverain pontife recevait au Saint-Siège une délégation française de députés et de sénateurs un mois après la promulgation de la loi Taubira qui autorise le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels.

"Votre tâche est, certes, technique et juridique, consistant à proposer des lois, à les amender ou même à les abroger", leur a-t-il dit, sans faire référence de manière explicite au "mariage pour tous".

"Il vous est aussi nécessaire de leur insuffler un supplément, un esprit, une âme dirais-je, qui ne reflète pas uniquement les modes et les idées du moment, mais qui leur apporte l'indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine", a-t-il ajouté.

La loi Taubira a donné lieu à de vifs débats au sein du Parlement français et à des heurts entre manifestants et forces de l'ordre lors de manifestations. Elle a provoqué une levée de boucliers dans les milieux catholiques traditionnels français.

Pour le pape argentin, le principe de laïcité qui gouverne les relations entre l'Etat français et les différentes confessions religieuses "ne doit pas signifier en soi une hostilité à la réalité religieuse, ou une exclusion des religions du champ social et des débats qui l'animent."

L'Église désire apporter sa contribution spécifique sur "des questions profondes qui engagent une vision plus complète de la personne et de son destin, de la société et de son destin", a-t-il ajouté. "Cette contribution ne se situe pas uniquement dans le domaine anthropologique ou sociétal, mais aussi dans les domaines politique, économique et culturel."

Marine Pennetier, édité par Jean-Loup Fiévet