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Le nouveau préfet de l'Isère entre en fonctions

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LYON (Reuters) - Le nouveau préfet de l'Isère, Eric Le Douaron, a pris officiellement ses fonctions jeudi matin à Grenoble où Nicolas Sarkozy est...

LYON (Reuters) - Le nouveau préfet de l'Isère, Eric Le Douaron, a pris officiellement ses fonctions jeudi matin à Grenoble où Nicolas Sarkozy est attendu vendredi pour une visite sur le thème de la lutte contre la criminalité.

Son prédécesseur, Albert Dupuy, a été limogé par le président de la République à la suite des violents incidents qui ont embrasé le quartier grenoblois de La Villeneuve après la mort d'un malfaiteur le 16 juillet dans une fusillade avec la police. L'ex-préfet était en poste depuis 2008.

Eric Le Douaron, 59 ans, ancien directeur central de la sécurité publique, est allé déposer, comme le veut l'usage, une gerbe au mémorial de la Résistance de Grenoble puis une autre au monument aux morts de la ville.

En nommant Eric Le Douaron, par un décret daté du 22 juillet, Nicolas Sarkozy entendait marquer "la lutte implacable contre la criminalité menée par le gouvernement".

Renouant avec le thème porteur du combat contre l'insécurité pour reconquérir un électorat défiant, le chef de l'Etat a tenu à venir en personne à Grenoble vendredi.

Accompagné des ministres de la Justice et de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux, et de Jean-Marie Bockel, secrétaire d'Etat à la Justice, Nicolas Sarkozy doit rencontrer des policiers à l'Hôtel de police de Grenoble.

Il participera ensuite à une réunion à la préfecture avec les représentants locaux et nationaux de la lutte contre l'insécurité avant de prononcer un discours.

A la suite de la fusillade qui avait coûté la vie à Karim Boudouda, braqueur présumé du casino d'Uriage (Isère), le quartier de La Villeneuve, dont le jeune homme était originaire, avait été le théâtre de plusieurs nuits d'émeutes.

Les policiers avaient essuyé des tirs à balles réelles au cours de ces affrontements.

Visés par des menaces de morts, une vingtaine de policiers de la BAC (brigade anti-criminalité) ont été éloignés de Grenoble avec leur famille et placés sous protection.

Les trois fonctionnaires impliqués dans la fusillade du 16 juillet ont été mutés à leur demande.

Catherine Lagrange, édité par Sophie Louet