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Politique

Le meilleur et le pire de Frêche

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Georges Frêche, décédé dimanche à l'âge de 72 ans, laissera un souvenir contrasté. Monument politique pour les uns, roi du dérapage verbal pour les autres. Que retiendrez-vous du personnage ? Donnez votre avis dans le sondage en bas d'article.

Georges Frêche, décédé dimanche à l'âge de 72 ans, laissera un souvenir contrasté. Monument politique pour les uns, roi du dérapage verbal pour les autres. Que retiendrez-vous du personnage ?

Une personnalité locale incontournable

Georges Frêche, qui a terminé sa carrière politique après 6 ans passés à la tête de la région Languedoc-Roussillon, a été maire socialiste de Montpellier de 1977 à 2004. En 27 ans de mandat, il a incontestablement transformé l'agglomération héraultaise en une métropole régionale forte de 250 000 habitants - la huitième plus peuplée de France.
Avec ses 55 000 étudiants, Montpellier est devenue sous l'impulsion de Frêche une grande ville universitaire tournée vers la recherche. En quelques années, le centre-ville a été refait, modernisé, et adapté à la nouvelle donne économique, avec notamment la création de nouveaux quartiers, comme l'Antigone ou Le Millénaire. Un travail qui s'est accompagné de la mise sur pied de l'agglomération montpelliéraine et qui a permis une forte relance économique du bassin.

Un provocateur qui a choqué

Mais ces dernières années, Georges Frêche avait fait couler beaucoup d'encre par des déclarations tonitruantes et parfois choquantes, dont il s'est toujours défendu en arguant de son parler-vrai et du soutien de la majorité de ses concitoyens.
En février 2006, il est pris à parti par des Harkis lors du dépôt d'une gerbe en hommage à un militant pied-noir assassiné. Il leur répond: « Vous n’avez rien du tout ! Vous êtes des sous-hommes ! Rien du tout ! Il faut que quelqu’un vous le dise ! Vous êtes sans honneur. Vous n’êtes pas capables de défendre les vôtres ! Voilà, voilà… Allez, dégagez ». Quelques mois plus tard, il est exclu des instances du PS.
La même année, il écrit dans Midi Libre au sujet des Bleus: « Dans cette équipe, il y a neuf blacks sur onze. La normalité serait qu’il y en ait trois ou quatre. Ce serait le reflet de la société. Mais, là, s’il y en a autant, c’est parce que les blancs sont nuls. J’ai honte pour ce pays. Bientôt, il y aura onze blacks ».
En janvier 2010, parlant de Laurent Fabius (de confession juive), il l'estime « pas catholique ».
Plus récemment, il avait créé la polémique en inaugurant sur une place de Montpellier cinq statues de « grands hommes du siècle », dont une de Lénine.

Lors de son dernier passage à RMC le 24 septembre 2010, Georges Frêche s'était auto-parodié, après l'une de ses déclarations-choc de campagne: « Les cons ne disent jamais merci. Les cons sont majoritaires, et moi, j'ai toujours été élu par une majorité de cons ».