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Politique

Le massacre de Houla peut faire évoluer les esprits, juge Fabius

Le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius estime dans un entretien au Monde daté du 30 mai que le massacre de Houla, localité syrienne où 108 personnes ont été tuées vendredi dernier, "peut avoir comme conséquence que des pays jusque-là

Le ministre des Affaires étrangères français Laurent Fabius estime dans un entretien au Monde daté du 30 mai que le massacre de Houla, localité syrienne où 108 personnes ont été tuées vendredi dernier, "peut avoir comme conséquence que des pays jusque-là - -

PARIS (Reuters) - La France estime que le massacre de Houla, localité syrienne où 108 personnes ont été tuées vendredi dernier, "peut avoir comme...

PARIS (Reuters) - La France estime que le massacre de Houla, localité syrienne où 108 personnes ont été tuées vendredi dernier, "peut avoir comme conséquence que des pays jusque-là réticents évoluent" sur la question syrienne, déclare Laurent Fabius dans un entretien au Monde daté du 30 mai.

Le nouveau chef de la diplomatie française souligne que Bachar al Assad, "l'assassin de son peuple", "doit quitter le pouvoir". "Le plus tôt sera le mieux", dit Laurent Fabius, en rappelant que la France est favorable à la saisine de la Cour pénale internationale (CPI).

Le massacre "épouvantable" de Houla "peut avoir comme conséquence que des pays jusque-là réticents évoluent".

A la question de savoir si cette tuerie pourrait amener Paris à envisager d'autres actions, comme la livraison d'armes à l'opposition syrienne, Laurent Fabius répond: "La question des livraisons d'armes pose une alternative redoutable".

"Ou bien des armes sont livrées, cela accentue la militarisation du conflit et le pays glisse définitivement dans la guerre civile; ou bien elles ne le sont pas, et dans ce cas, l'opposition risquerait d'être broyée".

"La réalité, c'est que les frontières sont poreuses et que des armes entrent en Syrie", relève-t-il.

Prié de dire si la situation ne remet pas en cause la coopération militaro-industrielle de la France avec la Russie, dont il est avéré qu'elle fournit des armes au régime syrien, le ministre des Affaires étrangères précise: "Quand la France vend des armes, elle veille à ce que celles-ci ne puissent pas être retournées contre les peuples".

Sophie Louet, édité par Yves Clarisse