Le Maire: "Ne laissons pas le terrorisme perturber nos grands rendez-vous démocratiques"

Il voudrait être le troisième homme de la primaire de la droite, le député de l'Eure et prétendant à la présidentielle est ce dimanche midi l'invité d'Apolline de Malherbe dans BFM Politique.

Une semaine avant le premier tour de la primaire de la droite, Bruno Le Maire est l'invité d'Apolline de Malherbe ce midi sur BFMTV. 

A l'occasion des hommages rendus aujourd'hui pour les victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, le député de l'Eure et ancien ministre de l'Agriculture prône le maintien de l'état d'urgence dans le pays. 

"Oui, je maintiendrai l'état d'urgence, je laisserai à la justice toute possibilité pour interpeller les individus qui menaceraient la sécurité du pays", détaille Bruno Le Maire. 

Protéger les grands rendez-vous démocratiques 

Avant de préciser: "Nous avons des événements politiques importants à venir, ne laissons pas le terrorisme perturber nos grands rendez-vous démocratiques".

En juillet dernier, à la suite de l'attentat de Nice sur la promenade des Anglais, le président de la République, François Hollande, avait annoncé la prolongation de l'état d'urgence pour six mois.

Interviewé hier sur la BBC, le Premier ministre, Manuel Valls, a estimé que l'état d'urgence devait être reconduit: "Il est difficile aujourd'hui de mettre fin à l'état d'urgence. D'autant plus que nous allons nous engager dans une campagne présidentielle dans quelques semaines avec des meetings, avec des réunions publiques. Donc il faut aussi protéger notre démocratie".

Incarcérer les fichés S les plus dangereux 

Un an jour pour jour après les attentats de Paris qui ont fait 130 victimes, Bruno Le Maire réclame une politique de prévention concernant les personnes fichées S. La fiche "S", pour Sûreté d'Etat, est censée regrouper les individus les plus dangereux de la société. 

"Ce qui compte, c'est de mettre en place une justice d'exception, pour interpeller les individus avant qu'ils ne passent à l'acte", continue le candidat.

Concrètement, Bruno Le Maire souhaite que les fichés S jugés les plus sensibles soit incarcérés avant un passage à l'acte, "cela ne veut pas dire incarner tous les fichés S, cela n'aurait pas de sens".

Selon Bruno Le Maire, ce sont les juges qui décideraient d'incarcérer ces personnes. 

Gagner la bataille de l'éducation

Afin d'éviter de nouveaux attentats dans l'hexagone, le candidat Bruno Le Maire articule sa politique de sécurité autour de deux axes:

La révision des relations diplomatiques avec l'Arabie Saoudite et le Qatar. "Je leur dirais 'écoutez, ayons enfin une vraie discussion politique, nous vous demandons des comptes'".

Livrer davantage le combat éducatif. Pour Bruno Le Maire, il s'agit d'enseigner mieux le français dans les écoles, "il faut bien apprendre la langue française, pour que le mot laïcité raisonne dans les oreilles de nos enfants". 

Le premier tour de la primaire de la droite aura lieu le 20 novembre, Bruno Le Maire est actuellement en quatrième position dans les sondages. 

Marine Henriot