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Le juge confirme la piste politique dans l'affaire de karachi

Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur un attentat anti-français au Pakistan en 2002 a confirmé la piste d'une affaire de corruption en France susceptible d'impliquer Nicolas Sarkozy, a-t-on appris de source judiciaire. /Photo prise le 9 mai 2002/R

Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur un attentat anti-français au Pakistan en 2002 a confirmé la piste d'une affaire de corruption en France susceptible d'impliquer Nicolas Sarkozy, a-t-on appris de source judiciaire. /Photo prise le 9 mai 2002/R - -

PARIS (Reuters) - Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur un attentat anti-français au Pakistan en 2002 a confirmé la piste d'une affaire de...

PARIS (Reuters) - Le juge d'instruction chargé de l'enquête sur un attentat anti-français au Pakistan en 2002 a confirmé la piste d'une affaire de corruption en France, a-t-on appris de source judiciaire.

Lors d'une rencontre avec les familles des victimes de l'attentat de Karachi, Marc Trévidic a annoncé qu'il demanderait en septembre la co-désignation d'un juge financier pour explorer cette piste, dans le cas où le parquet refuserait toujours d'ouvrir une procédure distincte.

Le procureur Jean-Claude Marin a dit dans un communiqué cette semaine qu'il jugeait les faits prescrits.

L'avocat des familles qui assistait à la rencontre, Me Olivier Morice, a rapporté les propos du juge et souligné que le magistrat manquait de latitude.

"Marc Trévidic n'a pas caché aux familles les problèmes qu'il connaissait actuellement puisqu'il est laissé seul avec sa greffière et qu'il n'a pas de moyens d'enquête", a dit à Reuters Me Morice.

Ce dossier porte sur un attentat suicide commis en mai 2002 à Karachi qui avait tué 14 personnes, dont 11 employés français de la Direction des constructions navales (DCN) qui travaillaient sur place pour un contrat de livraison de sous-marins Agosta signé en 1994.

La piste d'Al Qaïda avait été d'abord suivie mais c'est désormais celle d'une action commanditée par des militaires pakistanais, sur fond d'imbroglio sur le paiement de commissions, qui est aujourd'hui privilégiée.

Thierry Lévêque, édité par Sophie Louet