Le jour où Hollande découvre la Une de Closer sur Julie Gayet, dévoilé par Aquilino Morelle

Quelle a été la réaction de François Hollande, le jour où son entourage a appris l'existence du numéro de Closer, consacré à sa liaison avec Julie Gayet? Aquilino Morelle relate ce tourment présidentiel dans son nouveau livre, L'Abdication.

"Le coup était rude; il l’encaissa presque sans sourciller, étonnamment calme, reculant son fauteuil vers la cheminée pour nous lancer un regard un peu triste." Dans son livre L'Abdication, à paraître ce mercredi, Aquilino Morelle, ancien conseiller de François Hollande, relate notamment le jour où le président a pris connaissance de la Une de Closer, sur sa liaison avec Julie Gayet. 

Le Journal du Dimanche en dévoile les bonnes feuilles, ce dimanche. Il y a trois ans, presque jour pour jour, le magazine people avait pu capturer des clichés du Président, se rendant discrètement rue du Cirque en scooter, pour y retrouver Julie Gayet, alors même qu'il était en couple avec Valérie Trierweiler.

François Hollande, impassible

C'est un "journaliste important" qui a pris soin d'avertir Aquilino Morelle, le 6 janvier 2014. L'information provenait de "l'entourage de Nicolas Sarkozy, qui, selon lui, 's'en pourléchait d'avance les babines'". Averti, François Hollande poursuit sa journée de travail, impassible:

"Le Président continuait à travailler, à écrire, à recevoir, à présider -le Conseil des ministres, des réunions avec ses collaborateurs. Il donnait parfaitement le change, en dépit de la rumeur qui enflait; il se préparait intérieurement à ce 'choc' qui ne serait pas que rhétorique cette fois -le 'choc des photos'.

"La tristesse de son regard était insondable"

Le 9 janvier, "jour fatidique", Aquilino Morelle révèle qu'après avoir joint le ministère de l'Intérieur par téléphone, un préfet de police "allait se débrouiller" pour porter un exemplaire à l'Elysée. "Une vingtaine de minutes plus tard," le conseiller le remet ensuite entre les mains de François Hollande. 

"Il le prit en main, donna l’impression de le soupeser, l’examina avec une sorte de soulagement, l’ouvrit, le parcourut, le commenta avec un détachement qui me laissa pantois. (...) Par moments, son appréciation se faisait presque technique: la qualité des images, le contenu des commentaires, l’impression générale dégagée par le reportage. Le spécialiste de la presse décortiquait avec précision le travail de ceux qui l’avaient piégé".

L'auteur de L'Abdication poursuit son récit: "La tristesse de son regard était insondable, celle d’un homme seul et conscient du gâchis qu’il avait causé comme de l’épreuve qui l’attendait".

Alexandra Milhat