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Politique

Le Grand prix de l'humour politique 2017 décerné à François Hollande

François Hollande lors du 10e festival du film francophone à Angoulême (Charente), le 22 août 2017

François Hollande lors du 10e festival du film francophone à Angoulême (Charente), le 22 août 2017 - YOHAN BONNET / AFP

François Hollande succède à l'actuel ministre de l'économie Bruno Le Maire, lauréat du Grand prix de l'humour politique l'an dernier.

L'ancien président François Hollande a remporté le Grand prix 2017 de l'humour politique pour l'ensemble de ses traits d'humour, a annoncé mardi le Press Club de France, qui organise ces remises de prix.

Ce prix, créé en 1988 et décerné par un jury de journalistes et d'humoristes présidé par Nelson Monfort, doit être décerné mardi soir à l'ex-chef de l'Etat, à Issy-les-Moulineaux, près de Paris.

Les "hollanderies"

Connu pour son humour et très souvent nommé par le Press Club pour ses "hollanderies", notamment durant son passage à l'Elysée (2012-2017), François Hollande est récompensé pour plusieurs phrases prononcées depuis 2016: "Toutes les décisions que je prends, je les prends seul avec moi-même, dans un dialogue singulier", "Heureusement que le Canard enchaîné est un hebdomadaire et pas un quotidien, sinon imaginez où on en serait avec Fillon!", "Aujourd'hui, je suis à deux doigts d'être aimé" ou encore "Je salue Christiane Taubira... Sa voix peut porter, même quand elle ne dit rien".

François Hollande succède au palmarès à l'actuel ministre de l'Economie Bruno Le Maire qui, alors qu'il était candidat à la primaire de droite pour la présidentielle de 2017, avait remporté le Grand Prix 2016 pour sa petite phrase "Mon intelligence est un obstacle".

Prix du jury pour Nicolas Hulot et Brigitte Macron

Le Prix spécial du jury est par ailleurs décerné au ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, pour sa sortie, pendant la campagne présidentielle: "J'ai refusé d'être candidat car j'avais peur d'être au second tour". Un autre Prix du jury est attribué à Brigitte Macron, qui ne devrait pas assister à la cérémonie, pour: "Le seul défaut d'Emmanuel, c'est d'être plus jeune que moi".

Autres prix attribués: celui de l'encouragement revient à l'ex-candidat à la présidentielle Philippe Poutou (NPA) pour sa phrase "Hollande est satisfait de son bilan ; c'est pour cela qu'il le dépose".

Un Prix du "Jeu de Miot" (en hommage à Jean Miot, ancien PDG de l'AFP et créateur du Prix, récemment décédé) est aussi attribué à Yannick Jadot, eurodéputé EELV et éphémère candidat à la présidentielle, pour sa réaction aux images d'Emmanuel Macron devant la Pyramide du Louvre le soir de sa victoire, en mai dernier: "C'était Toutânmacron !".

Prix de la récidive pour Jean-François Copé

Deux Prix des internautes sont attribués ex æquo à Jean-Yves Le Drian, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, ("Je suis une tombe; et quand on est une tombe, on l'est à vie") et au président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde ("La moitié de nos électeurs sont passés chez Macron et je crois que l'autre est déjà en marche").

Dans la catégorie tweet politique, c'est le président du Modem François Bayrou qui est récompensé dans la catégorie Grand prix pour deux tweets: l'un au moment de la primaire de la droite ("Mon soutien à @alainjuppe est à 1000% sincère") et l'autre, lors de l'affaire Fillon ("Je voudrais des compagnes électorales exemplaires").

Le "Prix de la récidive" revient à Jean-François Copé, ancien président de l'UMP et déjà récompensé il y a un an, pour son tweet "Incroyable, j'ai un bon sondage ! Une erreur ?".

C. P. avec AFP