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Le gouvernement va se pencher sur d'autres sites Lejaby

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PARIS (Reuters) - Le gouvernement français étudie la possibilité d'utiliser les repreneurs qui se sont manifestés pour l'usine Lejaby d'Yssingeaux...

PARIS (Reuters) - Le gouvernement français étudie la possibilité d'utiliser les repreneurs qui se sont manifestés pour l'usine Lejaby d'Yssingeaux (Haute-Loire), pour sauver des emplois sur les autres sites du fabricant de lingerie.

Les ministres Xavier Bertrand (Travail) et Laurent Wauquiez (Enseignement supérieur et Recherche) s'exprimaient vendredi à la sortie de l'Elysée, où une délégation de salariés d'Yssingeaux a été reçue par Nicolas Sarkozy après l'annonce mercredi d'un projet de reprise de leur usine par un fabriquant de maroquinerie sous-traitant du groupe de luxe LVMH.

"Tous les dossiers qu'on a pu appréhender seront utilisés et exploités jusqu'au bout et, si on peut s'en servir pour recréer de l'emploi sur d'autres sites, on le fera", a dit Laurent Wauquiez, qui est également maire du Puy-en-Velay (Haute-Loire).

Xavier Bertrand a indiqué pour sa part qu'après le sauvetage d'Yssingeaux et de ses 93 salariés, le site de Rillieux-la-Pape (Rhône), où 150 emplois doivent être supprimés, "est aujourd'hui la priorité pour nous, sans oublier la situation des salariées des autres sites".

Nicolas Sarkozy, qui avait annoncé dimanche que le gouvernement travaillait à une solution pour la reprise de l'usine d'Yssingeaux, a reçu pendant une heure une délégation de sept salariées en compagnie de Vincent Raberin, PDG de la Sofama, la société qui va reconvertir le site.

Si elle s'est réjouie des annonces faites mercredi, Bernadette Pessemesse, la porte-parole de la délégation, a plaidé pour que les salariés des autres sites de Lejaby ne soient pas oubliés.

"Une solution est trouvée pour nous, il faut en trouver une pour tous", a-t-elle dit en faisant référence à Rillieux-La-Pape mais aussi à d'autres sites fermés en 2010 par Lejaby à Bellegarde et Bourg-en-Bresse (Ain) et au Teil (Ardèche).

A la question de savoir si la présence de la délégation à l'Elysée ne servait pas les intérêts de Nicolas Sarkozy à moins de trois mois de la présidentielle, elle a répondu : "On ne veut pas que ça serve pour de la récupération politique (...) pour nous les emplois, n'ont pas de couleur politique."

Laurent Wauquiez a indiqué de son côté que le chef de l'Etat avait pris l'engagement de se rendre à Yssingeaux "une fois que la production serait repartie", ajoutant que c'est son intervention qui avait permis le dénouement du dossier.

"Pour réussir à débloquer un dossier comme ça en quinze jours, s'il n'y a pas d'implication au plus haut niveau de l'Etat, on n'y arrive pas (...) s'il n'y avait pas eu sa sensibilité personnelle sur le sujet, on n'aurait pas réussi à aboutir aussi vite", a-t-il dit.

Yann Le Guernigou, édité par Yves Clarisse