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Politique

Le gouvernement se veut rassurant sur le carburant

Le gouvernement a tenté samedi de rassurer les Français sur les problèmes d'approvisionnement en carburant des stations-service, premier jour des vacances de la Toussaint. /Photo prise le 13 octobre 2010/REUTERS/Charles Platiau

Le gouvernement a tenté samedi de rassurer les Français sur les problèmes d'approvisionnement en carburant des stations-service, premier jour des vacances de la Toussaint. /Photo prise le 13 octobre 2010/REUTERS/Charles Platiau - -

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a tenté de rassurer les Français sur les problèmes d'approvisionnement en carburant des stations-service samedi,...

PARIS (Reuters) - Le gouvernement a tenté de rassurer les Français sur les problèmes d'approvisionnement en carburant des stations-service samedi, premier jour des vacances de la Toussaint.

Selon le ministre de l'Energie, Jean-Louis Borloo, sept départements (Eure, Calvados, Loire-Atlantique, Indre-et-Loire, Val-de-Marne, Oise, Allier) sur 100 étaient "à sec" samedi à 11h00 en raison du blocage des raffineries pour protester contre la réforme des retraites.

Le texte, qui fait l'objet depuis des mois d'une levée de boucliers syndicale, a été voté vendredi soir au Sénat. Son adoption définitive par le Parlement devrait intervenir mercredi au plus tard.

Alors que professeurs et élèves sont en congés jusqu'au 4 novembre, le secrétaire d'Etat aux Transports Dominique Bussereau a assuré que l'approvisionnement du réseau autoroutier français était "parfait".

"Le réseau autoroutier est très bien approvisionné sur l'ensemble du pays (...) Les autoroutes, c'est parfait", a-t-il dit sur Europe 1.

Lors d'une conférence de presse, Jean-Louis Borloo a précisé que dans les 300 stations d'autoroute, "tout marche bien sauf pour 4% à 5% d'entre elles qui attendent un approvisionnement dans la journée".

Un porte-parole de la CGT Chimie a déclaré samedi matin que 12 raffineries étaient toujours à l'arrêt ou en grève.

Un retour à la normale dans les stations-service n'est pas prévu avant plusieurs jours, ont indiqué le gouvernement et les industriels vendredi à l'issue d'une réunion à Matignon.

L'Etat va superviser la répartition du carburant par l'intermédiaire des préfets.

56% DES FRANÇAIS POUR LA FIN DU CONFLIT

Malgré les vacances, la contestation contre la réforme des retraites persiste.

Les syndicats de salariés, soutenus par les étudiants et les lycéens, ont prévu deux nouvelles journées de grèves et de manifestations les 28 octobre et 6 novembre.

Des perturbations continuaient samedi dans divers secteurs, notamment à la SNCF et à Radio France.

Selon un sondage OpinionWay pour Le Figaro réalisé les 20 et 21 octobre auprès de 1.001 personnes, 56% des Français souhaitent la fin du conflit social après l'adoption du projet de loi par le Parlement. Ils sont 43% à souhaiter une poursuite du mouvement et 1% ne se prononcent pas.

Une autre enquête à paraître dans Sud-Ouest Dimanche montre que près d'un Français sur deux (48%) pense que la réforme des retraites n'aura pas d'influence sur son vote lors de l'élection présidentielle de 2012.

D'après ce sondage Ifop réalisé les 21 et 22 octobre auprès de 956 personnes, 42% des sondés affirment que la réforme va les inciter à voter contre Nicolas Sarkozy dans deux ans.

La réforme porte d'ici 2018 l'âge minimum de départ à la retraite de 60 à 62 ans et repousse de 65 à 67 ans l'âge pour un départ avec une pension à taux plein.

Le vote des sénateurs, acquis grâce à une procédure exceptionnelle de vote "bloqué", par 177 voix contre 153, a donné lieu à une dernière passe d'armes entre la droite et la gauche, qui a dénoncé un "coup de force".

Le vote est intervenu quelques heures après l'intervention des forces de l'ordre pour débloquer la raffinerie Total de Grandpuits, en Seine-et-Marne.

Invoquant l'atteinte au droit de grève, la CGT a obtenu une victoire judiciaire au tribunal administratif de Melun, qui a annulé les réquisitions de personnel signée par le préfet de Seine-et-Marne.

Le préfet a cependant repris dans l'heure d'autres réquisitions de personnel, fondées différemment. La CGT a de nouveau saisi le tribunal.

Elizabeth Pineau, avec Leila Abboud, édité par Jean-Loup Fiévet