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Le gouvernement "n'a pas l'intention de revenir sur la durée légale du temps de travail à 35 heures"

Emmanuel Macron et François Hollande à l'Elysée

Emmanuel Macron et François Hollande à l'Elysée - Alain Jocard - AFP

Dans un entretien donné avant sa nomination, Emmanuel Macron se dit favorable à une renégociation du temps de travail. Une ligne défendue en 2011 par Manuel Valls mais qui secoue la gauche de la gauche.

Assouplir les 35 heures? "Nous pourrions autoriser les entreprises et les branches, dans le cadre d’accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail et de rémunérations", a assuré, au Point, Emmanuel Macron qui n'était alors pas encore ministre de l'Economie mais dont les propos sont publiés ce jeudi.

Une modification sur la durée du travail "relève de discussions entre partenaires sociaux", a expliqué Matignon dans un communiqué que ce n'est "pas l'intention du gouvernement" de revoir la durée légale du temps de travail. 

François Rebsamen a affirmé à BFMTV qu'il n'était "pas question de revenir sur la durée légale du travail". 

Harlem Désir, secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, avait plus tôt démenti que ce soit un projet du gouvernement.

"Monsieur Macron est là pour détruire"

L'idée a fait bondir Alexis Corbière, secrétaire national du Parti de gauche. "Monsieur Macron fait du Gattaz, c'est révoltant. Monsieur Macron est là pour détruire ce qu'à fait la gauche avant lui", fulmine-t-il sur RMC en référence notamment à la loi sur la réduction du temps de travail de Martine Aubry, membre du gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002. 

"S'il est décidé d'allonger la durée du temps de travail, vous n'avez pas le choix sinon vous perdez votre emploi, juge-t-il. Il fait mener une bataille politique contre ce gouvernement". En 2011, lors de la primaire PS, Manuel Valls s'était positionné pour une remise en cause de la loi des 35 heures à l'instar de l'UMP.

En tout cas l'idée plaît à François Fillon. "Ce serait une nouvelle formidable, juge François Fillon sur BFMTV (...) Cela a été une erreur de ne pas s'attaquer aux 35 heures" quand il était Premier ministre sous Nicolas Sarkozy. "La gauche reviendrait sur une erreur (...) et je voterai le texte sans hésitation s'il était proposé à l'Assemblée nationale", a-t-il expliqué. 

S.A.