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Politique

Le gouvernement fait part de sa "consternation" après l'intrusion dans les locaux de la CFDT

Le gouvernement dénonce l'intrusion de manifestants dans les locaux de la CFDT ce lundi. Dans la matinée, le syndicat a été visé par une nouvelle action menée par "une quinzaine de personnes encagoulées qui ont coupé l'électricité pendant quelques minutes".

Quelques heures après l'intrusion au siège de la CFDT à Paris d'un groupe de manifestants CGT contre la réforme des retraites, le gouvernement condamne l'événement et appelle les responsables politiques à condamner la violence. Le ministre de l'Économie et des Finances Bruno Le Maire a fait part de sa "consternation", tandis que la direction confédérale de la CGT s'est désolidarisée de cet acte.

Ce lundi sur notre antenne, le ministre a dénoncé cette action syndicale "avec la plus grande fermeté". "La violence, jamais, nulle part, contre qui que ce soit. Ça n'appartient pas aux pratiques démocratiques", a-t-il encore tonné face à la presse, faisant également référence à la tentative d'intrusion dans un théâtre parisien dans lequel se trouvait Emmanuel Macron vendredi soir.

"Moi je prends ça avec gravité"

"Aujourd'hui ce que nous risquons, c'est une décomposition de notre démocratie, avec dans le fond un relativisme général. J'entend Jean-Luc Mélenchon nous dire: 'il faut prendre ça avec bonhomie. Eh bien moi je ne prends pas ça avec bonhomie, mais avec gravité'", a-t-il ajouté.

Une intrusion dans les locaux de la CFDT également condamnée par Agnès Pannier-Runnacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances lundi sur notre antenne.

"Je partage la consternation de tous, je crois que c'est l'action de gens qui représentent un nombre minoritaire et qui pensent imposer leur vision et leur conviction au plus grand nombre. Et ça, c'est le contraire de la démocratie, en plus par de la violence. C'est donc inacceptable. Encore une fois, il ne faut pas être dupe, on parle beaucoup de la dizaine de personnes qui se présentent à la CFDT, mais pas des milliers de personnes qui ont voté pour que la CFDT soit le premier syndicat en France, et ça c'est une réalité".
Jeanne Bulant