Le gouvernement dit chercher "l'équilibre" sur le smic

PARIS (Reuters) - La concertation sur le "coup de pouce" promis pour le salaire minimum est toujours en cours et l'ampleur de la hausse qui sera annoncée mardi n'a toujours pas été décidée, a déclaré vendredi la porte-parole du gouvernement français.

Le quotidien Les Echos écrit vendredi que le gouvernement se dirigerait vers une hausse limitée à environ 2%, dans la fourchette de travail qui s'établit entre 1,5% et 2,5%.

"S'agissant du smic, comme vous le savez, une concertation est en cours, elle n'est pas terminée, donc pour l'instant les arbitrages ne sont pas rendus", a déclaré Najat Vallaud-Belkacem lors du compte rendu du Conseil des ministres.

Elle a ajouté que la décision serait annoncée mardi au terme d'une réunion de concertation, rappelant que si aucun "coup de pouce" n'avait été accordé au smic depuis six ans, l'exécutif tenait aussi à préserver la compétitivité des entreprises.

"Un équilibre est à trouver", a-t-elle conclu.

D'après Les Echos, la hausse du smic constituerait en grande partie un à-valoir sur la future revalorisation légale qui doit intervenir le 1er janvier, à savoir l'inflation constatée depuis la dernière augmentation, soit 1,4%. Le "vrai coup de pouce" serait donc de 0,6%, écrit le journal.

Plusieurs partis et syndicats ont dénoncé la perspective d'une hausse restreinte du salaire minimum.

S'appuyant sur les chiffres donnés par Les Echos, le Parti communiste français a estimé que le "coup de pouce" promis se transformait en "dérisoire pichenette". La CFTC a de son côté appelé le gouvernement à réfléchir à un "revenu de dignité", estimant qu'une hausse de 2% ne suffisait pas.

Le ministre du Travail, Michel Sapin, avait prévenu récemment que le "coup de pouce au smic serait limité.

Julien Ponthus, édité par Yves Clarisse