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Le gouvernement appelle au déblocage du port de Marseille

Tanker au large du terminal pétrolier de Fos-Lavera, près de Marseille. Le gouvernement a lancé mardi un nouvel appel au dialogue pour que les syndicats mettent fin à la grève qui bloque ces terminaux et prive la Corse de livraisons de gazole depuis la se

Tanker au large du terminal pétrolier de Fos-Lavera, près de Marseille. Le gouvernement a lancé mardi un nouvel appel au dialogue pour que les syndicats mettent fin à la grève qui bloque ces terminaux et prive la Corse de livraisons de gazole depuis la se - -

Le gouvernement a lancé mardi un nouvel appel au dialogue pour que les syndicats mettent fin à la grève dans les terminaux pétroliers du port de Marseille, qui prive la Corse de livraisons de gazole depuis la semaine dernière.

PARIS/MARSEILLE (Reuters) - Le gouvernement a lancé mardi un nouvel appel au dialogue pour que les syndicats mettent fin à la grève dans les terminaux pétroliers du port de Marseille, qui prive la Corse de livraisons de gazole depuis la semaine dernière.

Les salariés, qui contestent la mise en place de la réforme portuaire, ont poursuivi le mouvement pour la neuvième journée consécutive mais la direction du port de Marseille a fait état de "contacts informels" par mails et par téléphone avec les dirigeants syndicaux.

"Le contact n'est pas rompu", a-t-on assuré à la direction du Grand port maritime de Marseille (GPMM).

Mardi après-midi, les salariés ont décidé de poursuivre le blocage jusqu'à mercredi. Ils se réuniront mercredi en assemblée générale pour décider de la suite de leur mouvement.

Mardi, 44 navires, contre 41 la veille, en majorité des pétroliers, sont restés bloqués en rade de Marseille, devant les terminaux de Fos-Lavera, dans l'attente de pouvoir décharger ou se ravitailler.

Pour mettre fin à la pénurie en Corse, un pétrolier est parti mardi de Sardaigne pour assurer l'approvisionnement des stations-services "qui sera réalisé dès demain ou dès après-demain", a déclaré le secrétaire d'Etat aux Transports, Dominique Bussereau, à l'Assemblée nationale.

"Ce qui se passe à Marseille actuellement se fait évidement au bénéfice des Italiens, Espagnols, Marocains et la perte de trafic à Marseille est naturellement grave pour toute l'économie de notre pays et pour l'économie de Marseille", a-t-il déploré devant les députés.

"Si l'on veut tuer le port de Marseille, on ne fera pas autrement. Je lance un appel au dialogue social à Marseille comme ailleurs", a-t-il souligné.

A Marseille, la réforme portuaire prévoit notamment la création d'une filiale pétrole, détenue à 60% par le GPMM, dans laquelle seraient employés les 220 salariés actuellement en charge des terminaux.

La direction du GPMM estime avoir donné suffisamment de garanties aux salariés qui s'inquiètent pour leur avenir dans cette filière.

La situation pourrait se compliquer si les syndicats de l'industrie pétrochimique rejoignent le mouvement de grève avant le 12 octobre, prochaine journée de mobilisation contre le projet de réforme des retraites.

Ils n'excluent pas un blocage des raffineries du pourtour de l'Etang de Berre.

Jean-François Rosnoblet et Laure Bretton, édité par Yves Clarisse