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Politique

Le gouvernement annonce la dissolution d'un groupuscule néonazi

Des gendarmes devant les locaux du groupe d'extrême droite 'Bastion social' alors que des manifestants protestent contre son ouverture à Marseille, le 24 mars 2018 (Photo d'illustration). - Bertrand Langlois - AFP

Des gendarmes devant les locaux du groupe d'extrême droite 'Bastion social' alors que des manifestants protestent contre son ouverture à Marseille, le 24 mars 2018 (Photo d'illustration). - Bertrand Langlois - AFP - -

Un groupuscule néonazi du nom de "Blood and Honour Hexagone" a été dissous, a fait savoir le gouvernement en Conseil des ministres ce mercredi.

La dissolution du groupuscule d'ultra-droite néonazi "Blood and Honour Hexagone", a été prononcé mercredi en Conseil des ministres.

Le président Emmanuel Macron s'était engagé fin février lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), aux dissolutions de ce mouvement très minoritaire mais également du Bastion social et de Combat 18. 

Un groupe extrêmement resserré

Blood and Honour (Sang et honneur, en anglais) est issu de la scène musicale néonazie britannique. Blood and Honour Hexagone en est sa filiale française. "Sang et honneur" fait référence au slogan "Blut und Ehre" utilisé notamment par les Jeunesses hitlériennes. Skinheads, ils portent tatouages et blousons noirs en nylon et sont adeptes d'un hard rock sulfureux qui met en avant la "suprématie blanche" dans ses paroles.

Selon le politologue Stéphane François, spécialiste des droites radicales, ce mouvement en France "n'a jamais été quelque chose d'important". "À la grande époque, dans les années 90, c'était une trentaine de personnes. Maintenant il n'y a quasiment plus rien, ils organisent des concerts une ou deux fois par an et c'est tout", observe Stéphane François. Il est essentiellement implanté dans l'est de la France.

Un mouvement déjà dissous en avril dernier

En avril 2019, le conseil des ministres avait déjà prononcé la dissolution du mouvement d'ultra-droite Bastion social, accusé d'appeler à la haine, aux discriminations et aux actions violentes.

Fondé par des membres du Groupe Union Défense (GUD), syndicat étudiant d'extrême droite, Bastion social a essaimé dans plusieurs villes, mais restait extrêmement discret sur le nombre d'adhérents. Inspiré du mouvement italien CasaPound, le groupe est adepte des thèses du "grand remplacement", qui prophétisent la disparition des "peuples européens".

Dans un rapport parlementaire rendu public en juin, une commission d'enquête de l'Assemblée nationale s'est alarmée d'une possible "tentation terroriste" des groupuscules d'extrême droite en France.

Jeanne Bulant avec AFP