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Le député LaREM Jean-Jacques Bridey se serait fait rembourser deux fois certaines de ses notes de frais, révèle Mediapart

Jean-Jacques Bridey à l'Assemblée nationale le 29 mai 2018.

Jean-Jacques Bridey à l'Assemblée nationale le 29 mai 2018. - Philippe LOPEZ / AFP

Le député LaREM Jean-Jacques Bridey aurait bénéficié d'un double remboursement de certaines de ses notes de frais, en 2016 et 2017, selon un article publié ce lundi par le site d'investigation en ligne Mediapart. L'élu a affirmé s'être peut-être trompé sur "quelques doublons".

Le député LaREM du Val-de-Marne Jean-Jacques Bridey, l'un des premiers élus à avoir soutenu Emmanuel Macron, aurait bénéficié d'un double remboursement de certaines de ses notes de frais, en 2016 et 2017, au moment où il était à la fois président de la Société d’économie mixte locale d’aménagement de Fresnes (Semaf) et maire PS de cette commune, révèle ce lundi Mediapart

L'élu se serait ainsi fait doublement rembourser certaines de ses notes de frais au restaurant "À la marée", situé au marché international de Rungis, qu'il fréquentait régulièrement: une fois par la Semaf et une deuxième fois par la mairie de Fresnes. Un montant total de 4807,70 euros, soit 3975,90 euros en 2016 et 831,80 euros en 2017, selon le site d'investigation en ligne. 

"Quelques doublons"

Jean-Jacques Bridey a déclaré à Mediapart qu'il "demandait un doublon" des tickets adressés à la mairie qu’il "rangeai[t] avec [ses] autres justificatifs de frais". "Il est alors peut-être arrivé que je transmette ces justificatifs en même temps que les notes de frais Semaf". Le député a également affirmé s’être peut-être trompé sur "quelques doublons".

L'élu a annoncé son intention d’adresser, dès ce lundi, un "courrier à la Semaf pour demander à ce que ses services se rapprochent de ceux de la mairie" pour vérifier les investigations de Mediapart. Il a ajouté que "si elles s’avéraient, [il] rembourserai[t] à la Semaf tout naturellement les sommes correspondantes". 

Jean-Jacques Bridey est déjà soupçonné d'avoir perçu des sommes indues via le cumul des indemnités de ses différents mandats lorsqu'il était membre du Parti socialiste.

Clément Boutin