BFMTV
Politique

Le débat ressurgit à droite sur le "bouclier fiscal"

Mesure emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy vilipendée par l'opposition, le "bouclier fiscal" a suscité dimanche des débats au sein de la majorité et du gouvernement. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, n'a pas exclu à la mi-journée sa

Mesure emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy vilipendée par l'opposition, le "bouclier fiscal" a suscité dimanche des débats au sein de la majorité et du gouvernement. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, n'a pas exclu à la mi-journée sa - -

PARIS (Reuters) - Mesure emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy vilipendée par l'opposition, le "bouclier fiscal" a suscité dimanche des débats au sein de la majorité et du gouvernement.

PARIS (Reuters) - Mesure emblématique du quinquennat de Nicolas Sarkozy vilipendée par l'opposition, le "bouclier fiscal" a suscité dimanche des débats au sein de la majorité et du gouvernement.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, n'a pas exclu à la mi-journée sa disparition, au nom de la convergence fiscale entre la France et l'Allemagne.

"Le bouclier fiscal, qui consiste à dire qu'un contribuable ne doit pas payer en impôt plus que 50 % de ses revenus, me paraît un bon principe", a-t-elle déclaré lors du Grand Rendez-vous Europe 1/Le Parisien.

Cependant, dans le cadre du budget 2011, "on le change un peu", a-t-elle estimé, rappelant que les bénéficiaires du bouclier ne seraient pas exemptés du "coup de rabot" prévu sur certaines niches fiscales.

Il faut "regarder ce que font d'intelligent nos voisins", notamment l'Allemagne, qui n'a pas de bouclier fiscal ni d'impôt sur la fortune.

Nicolas Sarkozy a commandé une étude sur ces questions à la commission des Finances de l'Assemblée. "L'étude n'est pas conclue", a fait valoir Christine Lagarde.

Tout en confirmant la volonté de Paris d'aller vers une meilleure convergence fiscale avec Berlin, le ministre du Budget, François Baroin, a souligné un peu plus tard qu'il ne s'agissait pas de "modifier le bouclier fiscal".

"Nous prônons la stabilité fiscale, c'est donc le maintien du bouclier" même si des "encoches" peuvent lui être infligées, notamment dans le cadre de la réforme des retraites, a-t-il expliqué sur BFM TV.

Le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a lui aussi envisagé la suppression du bouclier fiscal.

Sur i>Télé, il lui a été demandé s'il était favorable à la suppression du bouclier fiscal et de l'ISF ainsi qu'à la création d'une tranche supplémentaire d'impôts pour les hauts revenus.

"Ma réponse est oui pour une raison très simple", a expliqué l'ancien ministre du Budget. "Je préconise inlassablement un alignement (...) de la politique économique française sur le politique économique allemande".

Emile Picy et Laure Bretton, édité par Pierre Sérisier

REUTERS