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Le CRAN appelle Brice Hortefeux à agir contre le racisme

Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) appelle le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux, condamné vendredi pour injure raciale, à prendre des mesures contre le racisme. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier

Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) appelle le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux, condamné vendredi pour injure raciale, à prendre des mesures contre le racisme. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier - -

PARIS - Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) appelle le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux, condamné vendredi pour...

PARIS (Reuters) - Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) appelle le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux, condamné vendredi pour injure raciale, à prendre des mesures contre le racisme.

Le ministre a été condamné à 750 euros d'amende et 2.000 euros de dommages et intérêts pour des propos jugés tenus lors d'une conversation en 2009 avec un militant UMP d'origine maghrébine.

Le CRAN juge "inquiétant" que le ministre chargé au premier titre du problème de la lutte contre le racisme soit lui-même sanctionné.

"Le CRAN demande au ministre de l'Intérieur et ancien ministre de l'Immigration de ne pas faire comme si rien ne s'était passé. Il appartient maintenant à Brice Hortefeux de répondre aux questions légitimes soulevées par sa phrase", dit l'organisation dans un communiqué.

Le CRAN demande à Brice Hortefeux "de prendre très rapidement des initiatives fortes contre le racisme et les discriminations" et "de donner des preuves de sa détermination à lutter contre le racisme et les discriminations".

Brice Hortefeux a fait appel et sera rejugé dans un délai d'environ un an à Paris. Il a reçu le soutien de son parti et du Premier ministre François Fillon.

Plaisantant, en présence d'un Jean-François Copé hilare, alors qu'on lui présentait un militant maghrébin avec la précision qu'il n'était pas musulman, Hortefeux, filmé par une équipe de Public Sénat, avait déclaré : "Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes."

Le tribunal a jugé ces propos "outrageants, voire méprisants". Il a prononcé une contravention et n'a pas retenu le caractère public de l'infraction qui en aurait fait un délit.

Thierry Lévêque