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Le corps d'un etarra disparu en avril 2009 retrouvé à Toulouse

LE CORPS D?UN ETARRA RECHERCHÉ RETROUVÉ À TOULOUSE

LE CORPS D?UN ETARRA RECHERCHÉ RETROUVÉ À TOULOUSE - -

PARIS - La police française a retrouvé dans une morgue de Toulouse (Haute-Garonne) le corps d'un militant de l'ETA disparu en avril 2009, Jon Anza,...

PARIS (Reuters) - La police française a retrouvé dans une morgue de Toulouse (Haute-Garonne) le corps d'un militant de l'ETA disparu en avril 2009, Jon Anza, a-t-on appris de sources policière et judiciaire.

Les enquêteurs français ont fait procéder à des examens sur le corps d'un homme inconnu, victime d'un infarctus dans la rue, à Toulouse, en mai 2009, resté ensuite sans connaissance à l'hôpital durant un mois puis décédé.

Ils sont arrivés à la certitude qu'il s'agit bien de l'etarra disparu, a dit la source policière à Reuters. "Tout a l'air de correspondre, dentition, vêtements, même si les empreintes digitales ne sont pas totalement exploitables", a-t-on dit.

Une source judiciaire interrogée par Reuters a été plus catégorique. "Il est identifié, c'est lui", a-t-elle dit.

L'affaire est susceptible de donner lieu à une controverse entre autorités et nationalistes basques. Certains de ces derniers soupçonnent en effet la police espagnole d'avoir séquestré et maltraité Jon Anza.

Jon Anza, qui a déjà purgé 20 ans de prison entre 1982 et 2002 pour appartenance à l'ETA, avait disparu le 18 avril 2009, après avoir pris le train à Bayonne à destination de Toulouse, et il n'est pas réapparu depuis.

L'organisation séparatiste a ensuite officiellement annoncé qu'il était redevenu un de ses membres et avait pour mission ce jour-là de transporter une "importante somme d'argent".

Le périodique nationaliste basque Gara a plus tard affirmé, citant des "sources en contact avec l'affaire", qu'il avait été enlevé par des policiers espagnols, avant de mourir sous leurs coups.

L'ETA y voit une résurgence des pratiques des années 1980, quand les autorités espagnoles avaient suscité la création d'un groupe armé, le Groupe antiterroriste de libération (GAL), pour exécuter des membres de l'ETA.

Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête sur l'affaire Anza à la demande de la famille du disparu et c'est dans ce cadre que le corps de la morgue de Toulouse a été examiné. Un juge espagnol, Fernando Andreu, est également saisi d'une enquête.

Thierry Lévêque avec Nicolas Bertin et Teresa Larraz à Madrid, édité par Jean-Philippe Lefief