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Le Conseil national du PS valide les primaires et le non-cumul

De gauche à droite, Laurent Fabius, Martine Aubry, Harlem Desir et Bertrand Delanoë. Le Conseil national du Parti socialiste a entériné le projet de rénovation du parti, qui tourne autour de l'organisation de primaires pour la présidentielle de 2012 et du

De gauche à droite, Laurent Fabius, Martine Aubry, Harlem Desir et Bertrand Delanoë. Le Conseil national du Parti socialiste a entériné le projet de rénovation du parti, qui tourne autour de l'organisation de primaires pour la présidentielle de 2012 et du - -

par Gérard Bon PARIS - Le Conseil national du Parti socialiste a entériné le projet de rénovation du parti, qui tourne autour de l'organisation de...

par Gérard Bon

PARIS (Reuters) - Le Conseil national du Parti socialiste a entériné le projet de rénovation du parti, qui tourne autour de l'organisation de primaires pour la présidentielle de 2012 et du non-cumul des mandats.

Martine Aubry, premier secrétaire, a fait passer sans encombre le volet sur les primaires, négocié en amont, mais a dû élaborer un compromis avec les sénateurs sur la question du non-cumul des mandats.

Le projet porté par le député Arnaud Montebourg a été adopté à une écrasante majorité par le parlement du PS: 170 voix pour et 6 contre. "Pas de renoncements, mais quelques ajustements" a dit Arnaud Montebourg à la tribune du Conseil national.

Le texte sera soumis aux militants le 24 juin et adopté définitivement lors d'une grande convention nationale début juillet.

Martine Aubry a insisté lors de son discours à la salle de la Mutualité, à Paris, sur le "devoir d'exemplarité" du PS s'il voulait reconquérir les Français.

"Une rénovation bien ordonnée commence par soi-même", a-t-elle plaidé.

Sur la question du cumul des mandats, qualifié par les sénateurs socialistes de "désarmement unilatéral" dans la perspective des sénatoriales de septembre 2011, Martine Aubry a dû amorcer un recul, sans céder sur le principe général.

Elle a proposé que les sénateurs réclamant un délai pour choisir leur successeur dans un exécutif local "puissent rester jusqu'en septembre 2012", au lieu d'abandonner leur mandat comme prévu en 2011.

Selon le texte, tout candidat au renouvellement de son mandat de parlementaire devrait "s'engager à renoncer" à son mandat d'exécutif local lors des échéances de 2011 et 2012.

"PREUVE DE CRÉDIBILITÉ"

Plus largement, le texte prévoit que la gauche, si elle remportait les élections en 2012, voterait dès septembre une loi sur le non-cumul des mandats.

"Mais nous ne pouvons pas attendre la loi pour nous l'appliquer à nous-mêmes", a insisté Martine Aubry.

"C'est une preuve de crédibilité d'un parti démocratique qui s'applique à lui-même ce qu'il aimerait voir appliquer dans le pays", a-t-elle ajouté.

Pour Martine Aubry, "il n'y a pas d'un côté le parti, ses cadres et de l'autre ses élus".

Sur les primaires, le texte confirme le choix du bureau national en proposant qu'elles aient lieu "à l'automne 2011".

Ce calendrier, très discuté par certains comme François Hollande, qui souhaitaient que le candidat soit connu plus tôt, laisse toutes ses chances au directeur général du Fonds monétaire international (FMI) Dominique Strauss-Kahn, s'il décidait de se présenter.

Plusieurs outsiders du PS, comme Manuel Valls, Pierre Moscovici ou François Hollande, n'acceptent pas le "pacte" qui se dessine entre Martine Aubry, Dominique Strauss-Kahn, l'ancienne candidate Ségolène Royal et Laurent Fabius.

Arnaud Montebourg a répété que ces primaires seraient "une machine à gagner, parce que c'est un processus qui permet de reprendre pied dans la société française."

"C'est un outil de rassemblement, pas de mise en scène de nos divisions", a-t-il dit.

Edité par Clément Guillou