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Bygmalion: Jérôme Lavrilleux ne croit pas à l'hypothèse d'un procès "politique"

Directeur-adjoint de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 et ancien député européen, Jérôme Lavrilleux comparaîtra au procès Bygmalion, qui s'ouvre ce mercredi, aux côtés de l'ex-président de la République.

"Le procès politique est une farce pour les 20 heures". Invité du Rendez-vous d'Apolline de Malherbe sur BFMTV ce samedi, Jérôme Lavrilleux, ex-député européen et cadre de l'UMP, a étrillé la défense de Nicolas Sarkozy dans le cadre de l'affaire Bygmalion, dont le procès s'ouvre mercredi et au cours duquel il comparaît sur le banc des accusés.

En 2012, Jérôme Lavrilleux est directeur-adjoint de la campagne présidentielle du président de la République sortant. L'affaire Bygmalion éclate en 2014: Nicolas Sarkozy est accusé de financement illégal de sa campagne. Depuis, l'ex-chef de l'Etat n'a de cesse de clamer son innocence.

"Ce n'est pas un bon système de défense"

Pour autant, Jérôme Lavrilleux n'entend pas donner à l'audience une couleur politique. "C'est une farce, le complot politique, le cabinet noir", a dénoncé Jérôme Lavrilleux. "L'instruction ne s'est pas faite par le parquet national financier mais par un juge indépendant. Il a fait son boulot", a-t-il ajouté.

"Je l'ai constaté de l'intérieur, tout ceci m'a réconcillié avec la justice. J'ai eu affaire à des policiers ni méchants ni gentils qui ont fait leur travail, des experts ni incompétents ni avec l'envie de se faire un politique, un juge qui a fait son boulot sereinement sans être agressif ni complaisant. Je ne crois pas à ces trucs et je trouve que ce n'est pas un bon système de défense", a-t-il expliqué.

Pour l'ancien cadre UMP, l'expression de "procès politique", "ça s'appelle des éléments de langage". "Vous êtes mis en examen, vous allez dans l'armoire, vous regardez 'alors pour mise en examen, c'est quoi le dossier ? Procès politique, les juges rouges, les juges bleus, ça dépend de votre camp.' Personne n'y croit, il faut arrêter de faire ça", a-t-il plaidé.

Après la condamnation de Nicolas Sarkozy dans l'affaire des écoutes, de nombreuses personnalités de droite n'avaient pas hésité quant à elle à dénoncer un procès politique. Nicolas Sarkozy lui-même avait cependant récusé cette lecture. " Je n'ai jamais parlé de justice politique et je n'en parlerai jamais", avait-il déclaré plus tard lors d'un entretien accordé à TF1 le 3 mars.

Fanny Rocher