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Politique

Le bonheur "est dans l'épreuve surmontée", soutient Nicolas Sarkozy 

Nicolas Sarkozy en novembre 2014.

Nicolas Sarkozy en novembre 2014. - JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP

L'ancien président sera jugé pour corruption dans l'affaire des écoutes. Mercredi, la justice a définitivement validé le renvoi devant le tribunal correctionnel de l'ancien chef de l'Etat.

Nicolas Sarkozy a estimé jeudi que le bonheur était "dans l'épreuve surmontée", quelques jours après la validation par la justice de son renvoi en correctionnelle pour corruption.

"La vie ce ne sont que des épreuves. Le bonheur n'est pas dans l'épreuve évitée, il est dans l'épreuve surmontée", a déclaré Nicolas Sarkozy au cours d'une cérémonie de remise de la Légion d'honneur à l'ancienne secrétaire d'État à la famille Claude Greff.

"La vie est très difficile"

L'ancien président s'exprimait devant près de 200 invités à la mairie de Saint-Cyr-sur-Loire en Indre-et-Loire.

"La vie est très difficile. Je ne connais pas une personne ici qui pourrait porter un témoignage inverse", a-t-il ajouté en allusion à la mort de l'épouse de Philippe Briand, maire (LR) de Saint-Cyr-sur-Loire. 

Ce dernier, ancien trésorier de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, est mis en examen dans l'affaire Bygmalion.

"Moi s'agissant d'épingler, j'ai de l'expérience", a-t-il affirmé, avant de faire référence à l'état de la droite française. "On ne peut faire de la politique que si on aime profondément les gens avant de s'aimer soi-même. Or, parfois, on a l'impression qu'ils s'aiment énormément... Je ne vise personne", a-t-il dit. 

"On n'élargit jamais assez"

"Dans ma longue carrière politique, on m'a reproché parfois, y compris mes propres amis, de trop élargir de trop rassembler des gens différents, mais moi je vous dis: on n'élargit jamais assez", a poursuivi l'ancien président. 

"J'ai toujours préféré le risque de l'élongation à celui de la rétraction", a-t-il ajouté. "Quand on commence à se replier sur un petit cénacle, quand on est sectaire, il n'y a jamais de fin. Quand vous rentrez dans le phénomène de rétractation sur vous-même, vous vous trouvez dans une situation où l'autre n'est jamais assez d'accord avec vous (...) Et à la fin, vous vous retrouvez tout seul", a conclu Nicolas Sarkozy.

Le parti Les Républicains a réalisé le pire score de son histoire (8,5%) aux élections européennes de mai.

Jeanne Bulant avec AFP