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Le biographe de "DSK" parle d'intervention française à New York

Dominique Strauss-Kahn allait être libéré sous caution le 15 mai, le lendemain de sa "rencontre" avec une femme de chambre à New York mais des informations venues de France sur ses prétendus antécédents ont changé la donne, a déclaré à Reuters le biograph

Dominique Strauss-Kahn allait être libéré sous caution le 15 mai, le lendemain de sa "rencontre" avec une femme de chambre à New York mais des informations venues de France sur ses prétendus antécédents ont changé la donne, a déclaré à Reuters le biograph - -

PARIS (Reuters) - Dominique Strauss-Kahn allait être libéré sous caution le 15 mai, le lendemain de sa "rencontre" avec une femme de chambre à New...

PARIS (Reuters) - Dominique Strauss-Kahn allait être libéré sous caution le 15 mai, le lendemain de sa "rencontre" avec une femme de chambre à New York mais des informations venues de France sur ses prétendus antécédents ont changé la donne, a déclaré à Reuters le biographe officiel de l'ancien directeur général du FMI.

Michel Taubmann, qui publie jeudi un livre dans lequel "DSK" donne sa version de ce qui s'est passé dans la suite 2806 le 14 mai -une relation "consentie mais stupide"- a évoqué dans une interview des éléments qui ne figurent pas dans son ouvrage.

Selon lui, le dimanche 15 mai, les avocats de Dominique Strauss-Kahn sont parvenus à un accord avec le bureau du procureur de Manhattan pour libérer sous caution de 250.000 dollars leur client, accusé de tentative de viol.

"A ce moment-là, on lui remet ses papiers (et) il met son blouson. Il va partir. Il laisse son passeport. Il s'engage à rester sur le territoire américain", dit le biographe.

Mais le procureur est selon lui victime de "pressions et de manipulations" et revient sur cet accord.

Cela conduira l'ancien ministre de l'Economie en prison du 16 au 20 mai avant d'être placé en liberté surveillée jusqu'à l'abandon des poursuites le 23 août en raison de doutes sur la crédibilité de son accusatrice, Nafissatou Diallo.

Selon Michel Taubmann, ce revirement est dû à la transmission à New York en provenance de France d'éléments sur Tristane Banon, une jeune journaliste qui accuse "DSK" d'avoir tenté de la violer, et sur l'enquête actuellement en cours sur un réseau de proxénétisme lillois qu'il aurait utilisé.

"Au moment où il doit partir, on lui dit 'ne partez pas, il s'est passé quelque chose de nouveau'", affirme-t-il.

DES INFORMATIONS VENUES DE FRANCE

Or, rappelle-t-il, il ne s'agit pas à l'époque d'antécédents judiciaires qui justifieraient le revirement du procureur, puisque Tristane Banon ne déposera plainte qu'en juillet et que l'affaire du Carlton de Lille n'a éclaté qu'en octobre.

"Donc il y a eu une intervention, à un niveau que j'ignore, de certaines personnes qui agissent peut-être officieusement, à l'insu peut-être même des plus hautes autorités françaises, mais en tout cas des informations qui viennent de France par des voies judiciaires, diplomatiques ou policières et qui accréditent l'idée que Dominique Strauss-Kahn serait impliqué dans d'autres affaires de moeurs", souligne Michel Taubmann.

Ce dernier n'accuse pas l'UMP, comme a pu le faire un journaliste américain, mais dit tenir ses informations de plusieurs sources dignes de foi.

Dans son livre, il revient sur le déroulement de la journée du 14 mai, basée sur les confidences de Dominique Strauss-Kahn.

"Rien ne serait arrivé si je n'avais pas eu cette relation consentie mais stupide avec Nafissatou Diallo", dit l'ancien patron du FMI. "Ce jour-là, j'ai ouvert la porte à toutes les autres affaires".

Nafissatou Diallo n'aurait selon lui été guère choquée de voir "DSK" sortir nu de la salle de bains.

Elle se serait dirigée vers la sortie sans se hâter avant de fixer Dominique Strauss-Kahn du regard. Ce dernier y aurait vu une invitation et n'aurait pas résisté à la tentation d'un acte sexuel précipité mais consenti.

Brian Love, édité par Yves Clarisse