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Larcher veut aller au bout du débat au Sénat sur les retraites

Le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, estime que le Sénat doit aller au bout du débat sur les retraites, quelle que soit sa longueur, sans utiliser une procédure pour l'interrompre. /Photo d'archives/REUTERS/Bertrand Guay

Le président UMP du Sénat, Gérard Larcher, estime que le Sénat doit aller au bout du débat sur les retraites, quelle que soit sa longueur, sans utiliser une procédure pour l'interrompre. /Photo d'archives/REUTERS/Bertrand Guay - -

PARIS (Reuters) - Le Sénat doit aller au bout du débat sur les retraites, quelle que soit sa longueur, sans utiliser une procédure pour...

PARIS (Reuters) - Le Sénat doit aller au bout du débat sur les retraites, quelle que soit sa longueur, sans utiliser une procédure pour l'interrompre, a dit mercredi le président UMP du Sénat, Gérard Larcher.

Le Sénat a commencé mardi à examiner la réforme des retraites adoptée le 15 septembre par l'Assemblée nationale en procédure accélérée et dans des conditions qui ont provoqué la colère de l'opposition de gauche, qui a dénoncé une obstruction du président de la chambre basse, Bernard Accoyer.

Il n'y a aucune limitation de temps au Sénat et près de 1.200 amendements ont été déposés, ce qui devrait faire durer les débats plusieurs semaines, au risque pour le gouvernement que la mobilisation contre la réforme progresse dans le même temps.

"Nous irons au bout du débat", a dit Gérard Larcher sur RTL, refusant d'abuser des moyens de procédure permettant d'y couper court.

"Il y a des moyens de procédure qui existent - il y a des abus manifestes -, ils sont décidés par vote de la Conférence des présidents et je vous rappelle qu'au Sénat aucun groupe n'a la majorité à lui seul", a-t-il dit.

L'UMP dirige le Sénat grâce à ses alliés du Nouveau Centre, qui sont favorables aux grandes lignes de la réforme des retraites.

Interrogé sur l'éventualité d'un vote bloqué, Gérard Larcher a répondu : "Je ne pense pas que ce soit un sujet par rapport au débat qui existe au niveau des Français et au niveau du Parlement (...) Je serais extrêmement réticent, tout le monde le sait, car je n'ai jamais souhaité utiliser ce type de procédure, ce n'est pas mon style".

Cette procédure constitutionnelle permet au gouvernement de demander à une assemblée de se prononcer sur tout ou partie du texte en discussion, en ne retenant que les amendements qu'il a proposés ou acceptés.

Le Sénat, en prolongeant la séance jusqu'à 02h20 du matin mercredi, s'est prononcé sur les trois motions de procédure déposées par l'opposition, qui ont toutes été rejetées.

Il examinera dans l'après-midi la motion visant à soumettre le projet de loi à référendum et ne devrait pas commencer l'examen des articles avant jeudi.

Clément Guillou, édité par Yves Clarisse