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Lagarde : « 8 collaborateurs en moins, ça ne résorbera pas la dette nationale »

Christine Lagarde, invitée de Jean-Jacques Bourdin

Christine Lagarde, invitée de Jean-Jacques Bourdin - -

Invitée d'RMC, Christine Lagarde, met en doute certaines mesures de rigueur imposées par Nicolas Sarkozy à ses ministres, mais les appliquera.

Invitée de Bourdin Direct ce mardi, la ministre de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi, Christine Lagarde, est notamment revenue sur les mesures de rigueur imposées par Nicolas Sarkozy à ses ministres : « J’ai 28 collaborateurs, au lieu de 20. Je vais faire ce qu’on me dira de faire. Ils travaillent comme des brutes. Ce ne sont pas des économies de bouts de chandelle, mais c’est pas mes 8 collaborateurs en moins qui résorberont la dette nationale, c’est clair. En revanche, c’est le symbole de ce qu’on doit être extrêmement attentifs à la dépense publique. Je ne suis pas sûre que ce soit sur des collaborateurs qu’on fasse la meilleure économie, mais s’il faut le faire, je le ferai bien sûr. »

Affaire Woerth/Bettencourt : « Clarifier ce qui constitue un conflit d'intérêts »

Interrogée par ailleurs sur l’affaire visant l'ex-ministre du Budget Eric Woerth et ses rapports avec la milliardaire Liliane Bettencourt, la ministre de l'Economie a appelé à une « clarification » de la situation : « On aurait tout intérêt à clarifier ce qui constitue un conflit d'intérêts, pour éviter des polémiques. Il faut des règles très précises et qui s'appliquent au statut, à la fonction, aux fonctions auxiliaires des personnes quand elles deviennent ministres ou secrétaires d'Etat pour être sûr que les choses sont claires. Il faut que ce soit validé et ensuite il faut que chacun respecte les règles. »

« Quand on n’aime pas le message, on flingue le messager »

Christine Lagarde qui a tout de même tenu à prendre la défense de son collègue : « C’est nous qui avons poursuivi un certain nombre de pays pour avoir des échanges d’information fiscale. Avec Eric [Woerth, ndlr], on s’est battus pour faire tomber le secret bancaire. S’il était ce personnage qu’on essaie d’habiller, il ne se serait pas battu comme il l’a fait.
L’amalgame actuel est assez lamentable. Quand on n’aime pas le message, on essaie de flinguer le messager ; ça date du temps des Romains. »

Pour écouter le podcast intégral de l’interview de Christine Lagarde, cliquez ici.

La rédaction de RMC