La ville rose… socialiste ?

La droite locale cherche l’appui de la famille Baudis, historiquement attachée à la mairie. Une arme à double tranchant dans cette ville rajeunie qui revendique le changement.

Pour la première fois depuis 1971 (Pierre Baudis avait alors pris la ville à la SFIO) la mairie de Toulouse pourrait tomber à gauche grâce à Pierre Cohen. « Logique » disent certains, quand on sait que le département et la région sont à gauche et que Ségolène Royal à fait 58% lors des présidentielles. La droite est donc menacée. Une situation confirmée par le directeur de la rédaction de la Dépêche du midi, Jean Christophe Giesbert : « Il y a une évolution, une recomposition de l'électorat toulousain. 30% des gens qui vont voter ne faisaient pas partis du corps électoral il y a moins de 10 ans. On sait que les gens qui arrivent à Toulouse sont plus de sensibilité de gauche. Moudenc a un bon bilan, mais il n'a pas eu assez de temps pour imprimer sa marque. C'est un handicap. »

Le combat s'annonce donc rude entre les deux candidats. L'UMP, Jean-Luc Moudenc, a donc choisi de jouer l'atout historique et fait appel à un soutien de poids : La famille Baudis. Florence, la fille de Dominique, est numéro 3 sur la liste. De plus, l'association « Toulouse pour tous » (nom historique de la liste créée en 1971 par Pierre Baudis) a été réactivée, Dominique Baudis en étant le président. L'ancien maire aurait ainsi aux yeux de ces alliés, deux avantages : sa connaissance de la ville et, depuis l'affaire Allègre, son inimitié avec l'ancien maire Philippe Douste-Blazy, qui a loupé dans les grandes largeurs, son implantation à Toulouse.

Jean-Christophe Giesbert tempère pourtant l'effet Baudis : « Il ne me semble pas que les Baudis soient un bonus considérable pour gagner les élections. Certes Dominique Baudis bénéficie d'une aura importante auprès de la droite toulousaine, mais auprès des nouvelles populations je doute qu'il puisse imposer quoi que se soit. Dans la mesure où, à l'évidence, les gens ont envie que ça change ! »

La rédaction