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La rumeur de dégradation de la France serait infondée

Une source officielle française a jugé infondée la rumeur d'une dégradation de la note souveraine française qui a provoqué, selon des opérateurs, une forte réaction sur les marchés financiers. /Photo d'archives/REUTERS

Une source officielle française a jugé infondée la rumeur d'une dégradation de la note souveraine française qui a provoqué, selon des opérateurs, une forte réaction sur les marchés financiers. /Photo d'archives/REUTERS - -

PARIS (Reuters) - Une source officielle française a jugé infondée la rumeur d'une dégradation de la note souveraine française qui a provoqué, selon...

PARIS (Reuters) - Une source officielle française a jugé infondée la rumeur d'une dégradation de la note souveraine française qui a provoqué, selon des opérateurs, une forte réaction sur les marchés financiers.

Cette rumeur intervient à quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle française, pour laquelle François Hollande est donné favori face au président sortant Nicolas Sarkozy, qui a menacé d'une attaque des marchés en cas de victoire du candidat socialiste le 6 mai.

La note française, qui a été abaissée de AAA à AA+ en janvier par Standard and Poor's est assortie d'une perspective négative auprès des trois grandes agences, ce signifie que d'autres dégradations sont possibles.

"Des gens essayent de gagner de l'argent avec ces rumeurs", a dit la source à Reuters, en réfutant la rumeur.

L'agence Moody's a répondu lundi à une déclaration de François Hollande qui avait déclaré qu'elle prendrait une décision sur la note souveraine de la France le 12 mai.

Moody's avait alors expliqué que "la perspective négative ne signale pas un changement imminent de la notation mais constitue une indication de l'évolution probable dans les 12 à 18 prochains mois au regard des facteurs considérés".

La dette de la France reste notée "triple A" par Moody's et Fitch.

La France a émis jeudi avec succès 7,97 milliards d'euros d'obligations de maturité moyenne (BTAN), soit un montant très proche de son objectif maximum (8,0 milliards d'euros).

L'Espagne plaçait également de la dette jeudi, lors d'une adjudication considérée comme un nouveau test de la confiance des investisseurs. Compte tenu des récentes tensions sur les taux espagnols, l'adjudication de Bonos à deux ans et à 10 ans s'est plutôt bien passée, rapportent des spécialistes. Le papier à deux ans a vu son rendement baisser par rapport à la précédente émission tandis que le dix ans s'est tendu.

Le rendement de la dette française à 10 ans a monté de 3,04% vers 13h00 (11h00 GMT) à 3,12% vers 13h50, avant de redescendre à 3,06% puis de remonter à environ 3,09%, le spread franco-allemand passant sur la même période de 140 points de base à 151 points avant de redescendre à 144 puis de remonter à 148.

Jean-Baptiste Vey, édité par Marc Joanny