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"Tuer" les "voyous" à Mayotte: Renaissance annonce porter plainte pour diffamation contre des élus Nupes

Le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné, le 15 avril 2023 à Paris

Le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné, le 15 avril 2023 à Paris - Thomas SAMSON © 2019 AFP

Le secrétaire général de Renaissance Stéphane Séjourné a annoncé ce mardi soir porter plainte contre plusieurs élus de gauche qui ont associé un élu mahorais aux propos polémique au parti présidentiel.

"Nous ne laisserons plus rien passer." Ce mardi soir, Stéphane Séjourné, secrétaire général du parti présidentiel Renaissance, a annoncé porter plainte pour diffamation contre des élus de gauche qui ont associé son parti aux propos du premier vice-président (divers centre) du Conseil départemental de Mayotte, Salime Mdéré. Il avait appelé à "tuer" les "voyous", visant les opposants à l'opération Wuambushu contre la délinquance et l'habitat insalubre à Mayotte.

Même si l'élu a rétropédalé mardi en assurant que ses propos "ont dépassé (s)a pensée" et en présentant "bien volontiers" ses excuses "s'ils ont pu heurter", Renaissance a condamné, dans un communiqué, "avec la plus grande fermeté les propos intolérables" de Salime Mdéré.

"Est-ce que les élus LREM vont condamner ces propos insupportables du vice-président LREM du Conseil départemental de Mayotte?", a demandé le coordinateur de LFI Manuel Bompard.

"Un élu LREM de Mayotte et vice-président du département appelle au meurtre, en direct, de jeunes Comoriens lors de l'opération Wuambushu. Honteux. Voilà où conduit la politique de notre gouvernement", a réagi le patron du PCF Fabien Roussel, avant de prendre "acte" du démenti de Renaissance.

Des tweets qui "salissent l'honneur" du parti

"Contrairement à ce que certains médias ou personnalités ont pu indiquer, Monsieur Salime Mdéré n'était pas adhérent à La République En Marche, n'est pas adhérent à Renaissance, il n'a jamais obtenu l'investiture de notre parti et n'a d'ailleurs pas accordé son parrainage au Président de la République en 2022", avait précisé Renaissance.

"Il est d'ailleurs membre depuis 2021 d'un exécutif départemental qui s'oppose fortement à l'action de notre majorité" et "ses propos n'engagent donc en rien notre parti et appellent une condamnation sans ambiguïté de toutes les forces politiques", a ajouté le parti présidentiel.

Alors, ce mardi soir, Stéphane Séjourné a estimé que laisser en ligne les tweets salissait "l'honneur et la réputation de notre famille politique".

C'est pourquoi des plaintes seront déposées contre des élus qu'il qualifie de "petits calomniateurs et leurs infamies": Éric Piolle (maire EELV de Grenoble), Clémentine Autain (députée LFI), Manuel Bompard (député LFI), Marie-Pierre de la Gontrie (sénatrice PS), Mélanie Vogel (sénatrice écologiste), Éliane Assassi (sénatrice PCF), Guillaume Gontard (sénateur écologiste) et "toutes les personnes qui continueront de propager ces insinuations mensongères".

"Entre retirer leurs mensonges et quelques milliers de retweets, ils semblent avoir fait leur choix", a-t-il déploré.

À noter qu'à 20h40 ce mardi, le tweet de Manuel Bompard n'apparaissait plus sur le compte du député. De son côté, Mélanie Vogel a rectifié son tweet tandis qu'Éliane Assassi a reconnu qu'il ne s'agissait pas d'un élu Renaissance dans un nouveau tweet, sans supprimer le premier.

Théo Putavy avec AFP