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Réforme des retraites: Guerini dénonce un débat "indigne" à l'Assemblée nationale

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Le délégué général de LaREM a dénoncé les manœuvres d'obstruction utilisées par les députés insoumis et communistes pour ralentir les discussions dans l'hémicycle.

À l'Assemblée nationale, La France insoumise et le Parti communiste tentent d'éreinter la majorité. Le numéro un de La République en marche, Stanislas Guerini, s'en est fortement irrité ce jeudi sur notre antenne. Invité de BFMTV et RMC, le député de Paris a jugé "indignes" les débats parlementaires autour de la réforme des retraites. Rappels au règlement et suspensions se sont succédé mercredi au Palais-Bourbon, empêchant l'avancée des travaux sur les 41.000 amendements.

"Quand je regarde ce qu'il se passe à l'Assemblée nationale en ce moment, (...) ça n'est pas la démocratie", a-t-il d'abord lancé, accusant les oppositions de vouloir uniquement "saboter" le projet de loi du gouvernement.

"Au moment où on voulait baisser le nombre de parlementaires, c'était la réforme constitutionnelle, ils nous ont empêché de le faire. Ils ont trouvé la miraculeuse affaire Benalla et ils ont fait en sorte que nous ne puissions pas baisser le nombre de parlementaires", a poursuivi Stanislas Guerini, précisant que les oppositions à l'exécutif s'étaient "appuyées" sur ce dossier, sans pour autant en être à l'origine.

Guerini dénonce la "jubilation" de l'opposition

"C'est indigne pour la démocratie ce qui est en train de se passer à l'Assemblée nationale", a martelé le patron de LaREM.

"Nous pourrions avoir un débat de qualité avec les oppositions, on n'est pas obligé d'être tous d'accord sur les textes qu'on vote, mais il faut que le débat puisse se mener. (...) Il y a une volonté de mettre le débat par terre. Moi j'ai honte. J'ai honte pour le débat démocratique", s'est-il emporté. 

Et l'élu parisien de dénoncer la "jubilation de (...) certains députés de l'opposition", qui se "régalent" à faire de l'obstruction d'après lui. Pour autant, Stanislas Guerini - et il n'a d'autre choix - se dit confiant en la capacité de la majorité à achever les discussions sur le texte en première lecture avant les élections municipales.

Quant à l'usage de l'article 49.3 de la Constitution, qui permet au gouvernement d'abréger les débats et de faire adopter un projet de loi sans vote, le premier des marcheurs se borne à indiquer qu'il relève de la seule responsabilité de l'exécutif. Autrement dit, Stanislas Guerini ne peut garantir qu'il ne sera pas utilisé aux fins d'accélérer des débats qui, du point de vue de LaREM, s'enlisent dangereusement. 

Jules Pecnard