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Immigration: "On est pas accueilli dignement quand on est dans un campement", estime Bergé

Aurore Bergé sur BFMTV. le 17 décembre.

Aurore Bergé sur BFMTV. le 17 décembre. - BFMTV

Aurore Bergé, députée des Yvelines et porte-parole du groupe La République en Marche à l'Assemblée nationale, était l'invitée de BFM Politique, ce dimanche.

Invitée ce dimanche de BFM Politique, Aurore Bergé, députée de la 10e circonscription des Yvelines, est revenue sur la réforme de l'immigration voulue par l'exécutif, alors que la future loi devrait arriver sur le bureau de l'Assemblée nationale en avril dernier. Selon le JDD, le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb préparerait une loi particulièrement ferme sur la question migratoire.

"On est pas accueilli dignement quand on est dans un campement"

Interrogée sur la question des campements de migrants et sur la façon dont les forces de l'ordre détruisent depuis plusieurs jours les tentes et les duvets, la porte-parole des députés LaREM a préféré éluder, rappelant que le gouvernement est "en train de créer plus de places dans les centres d'hébergement, notamment pour les réfugiés".

"C'est ça qui est important", a-t-elle martelé. "C'est que les personnes qui méritent d'être accueillies puissent être accueillies dignement. On est pas accueilli dignement quand on est dans un campement, un campement sauvage, où l'on est pas en sécurité, un campement qui peut créer des problèmes de sécurité pour les riverains", a développé Aurore Bergé. "Ce n'est pas un accueil digne, ce n'est pas une manière efficace de traiter ce problème", a-t-elle ajouté. 

Et d'insister: "Moi je ne veux pas qu'on ait des campements sauvages qui puissent se créer partout. (...) Supprimer les campements, c'est faire en sorte qu'il y ait plus de places dans les centres d'hébergement d'urgence, mais pas de les laisser dans la rue, dans le froid, dans une insécurité."

"Aucune cruauté"

Concernant la destruction des biens des migrants, Aurore Bergé a estimé qu'il n'y a "aucune forme de cruauté". "Je n'attaquerai pas les forces de l'ordre, elles sont dans un état de tension extrêmement important. S'il y a à un moment des manquements, ils feront l'objet d'enquêtes internes, et seront je l'imagine sanctionnés", a commenté la députée, ajoutant qu'il n'existe aucune circulaire du ministère de l'Intérieur disant qu'il faut "lacérer je ne sais quelle tente ou quel duvet". 

A Calais, mais aussi à Paris, des tentes et des duvets appartenant à des migrants ont été détruits ou saisis par les forces de l'ordre, entraînant la colère des associations venant en aide aux réfugiés.

A.S.